« The more people you love, the weaker you are »
♫ You’ll find me
Fils unique de James Snow et Agnès de Prévost, Nathan a grandi entre la France et San Francisco. Rapidement, il apprit à vivre entre ces deux continents, ces deux cultures totalement différentes. Il n'eut pas trop de mal à s'y faire et entreprit des études dans le cinéma. Tout allait bien, Nathan réussit ses premières années d'études sans aucun souci. Chaque été, il retournait en France, à Paris, dans la famille de sa mère. Agnès n'avait jamais pu se résigner à quitter ce paye qu'elle affectionnait tant et cette ville qui l'avait vu grandir.
La vie de Nathan fut un long fleuve tranquille jusqu'au jour de ses dix neuf ans. Il rentrait tout juste de France. Cette année, il était parti seul. Sa mère n'avait pas pu l'accompagner mais ses grands parents l'avaient, comme toujours, accueilli à bras ouverts. Il était leur seul petit-fils et, ne voyant pas souvent à leur goût, il faisait l'impasse sur toutes ces nuits où il rentraient tard, ivre et, parfois, accompagné. Et jamais il n'avaient raconté quoi que se soit à ses parents.
Et cet été là fut plus animé que les autres. Ce fut d'ailleurs la dernière fois que Nathan alla chez ses grands-parents.
From Montréal, with love ♫
Cette année, après ses vacances chez les de Prévost, Nathan ne rentra pas à San Francisco. Comme chaque année, il traversa Paris et se rendit à l'aéroport Charles de Gaulle. Sauf qu'il ne prit pas le même avion. A dix-neuf ans, il quitta la France pour Montréal.
Il y passa trois ans. Trois annés avec son sac de voyage, son netbook et son appareil photo. Nathan s'essaya à plusieurs petits jobs, serveurs, vendeur, promeneur de chiens, baby sitter.
Avec ces emplois, il parvint à économiser un peu d'argent et se trouver une chambre qu'il louait à la semaine, puis au mois. Rien d'extraordinaire mais ça lui suffisait. Il se sentait libre de faire ce qu'il voulait, de voir qui il voulait. Il n'avait de comptre à rendre à personne. Chaque jour, ou presque, il recevait des mails de ses parents qui s'inquiétaient de ne pas savoir où il était. Ce n'est que la troisième année qu'ils arrêtèrent de lui écrire. C'est à ce moment-là qu'il se dit qu'il devait rentrer chez lui, rentrer chez ses parents. Ou du moins, leur dire qu'il était toujours là, toujours vivant.
Mais les choses avaient changé...
♫ Hear my thoughts in every notes
Arrivée à San Francisco, il n'entreprit pas d'aller retrouver ses parents. Il passa une semaine à l'hôtel, le temps de reprendre ses marques, de redécouvrir sa ville. Nathan n'avait pas perdu ses repères. La semaine écoulée, son sac sur l'épaule, il traversait les rues qui le séparaient de la maison de ses parents. Il la reconnut tout de suite. Mais, lorsqu'il sonna pour entrer, ce n'est pas ses parents qui lui ouvrirent la porte. Ses parents avaient quitté cette maison, n'ayant plus de nouvelle de leur fils unique, ils pensaient ce dernier décédé.
Déboussolé par cette nouvelle, le jeune homme fit demi-tour et erra toute la journée. La première nuit, il la passa dans un petit hôtel un peu miteux, qui ne lui coûta pas trop cher. Avec ses dernières économies, il réussit à se payer trois jours dans cet hôtel. Quand il se retrouva à sec, il fut forcé de quitter les lieux. C'est là, en traînant dans les rues de SF, qu'il découvrit le centre Adam Hawkes.
Il n'osa pas s'y présenter tout de suite. Il avait trop honte.
‘Cause everything comes to an end ♫
Quand, au bout de trois jours à dormir ça et là, sur les bans et autres trottoirs, Nathan se résigna à pousser la porter du centre. Il y entra officiellement le 29 décembre 2012.