Encore une soirée pendant laquelle les résidents du centre Adam Hawkes venaient manger au Dealey Plaza, pour le plus grand plaisir de Jonathan. Cela lui plaisait de préparer de bons petits plats pour ces gens qui manquent de quelque chose, qui ont besoin de chaleur, d'une épaule et de bras et surtout d'un peu de cœur. Jon sait qu'il n'est pas non plus la meilleure personne sur terre, mais aider les résidents du centre à se nourrir au mieux, c'est vraiment quelque chose qu'il trouve génial. Quand il a finit de tout préparer, que tout le monde en est au dessert, il décide de faire un tour parmi les personnes présentes. Il en connaît quelques unes, et discutent avec eux tout autant qu'ils discutent avec ceux qu'il ne connaît pas encore.

En plus d'être à l'aise avec ces personnes, il se prête aussi au jeu de garder quelques restes du restaurant pour les apporter à ces personnes qui ne se sentent pas de rejoindre le centre comme cette jeune femme, Thea. Il l'a déjà vu plusieurs fois, traîner aux alentours du restaurant ainsi que près du centre... Il lui a même déjà parler du centre mais celle ci ne semblait pas vouloir aller là dedans, le traitant « d'endroit miteux ». Pourtant, Fry a essayé de lui faire comprendre qu'elle serait bien là bas ! Mais il n'y avait rien à faire...

Voilà pourquoi il se retrouve grandement surpris de découvrir sa bouille de petite blonde dans le restaurant ce soir là. Lui qui comptait lui ramener un dessert et un morceau de feuilleté au fromage, il n'aura finalement pas à passer la voir ce soir. Un sourire aux lèvres, le jeune homme décide d'aller s'asseoir avec elle.

Alors ? On dit pas bonsoir ? x)

Cela ne fait que quelque semaines que Thea est arrivée au centre Adam Hawkes. C'est encore un peu dure à réaliser pour elle. Elle n'a pas vécu extrêmement longtemps dans la rue mais, ce n'est pas tant le fait d'être sous un toit qui lui donne cette impression bizarre. Loin de là, c'est même agréable, plus qu'agréable. Le truc c'est qu'elle ne paye absolument rien pour avoir le droit à une chambre et à une salle de bain. C'est ce qu'elle trouve étrange. Depuis son adolescence elle court après le moindre centime pour écouler les dettes. Là, elle se sent presque redevable auprès du centre. Elle n'a pas l'habitude d'avoir quelque chose sans rien donner en retour. Elle a trop souvent été prise à la gorge. Elle a presque peur qu'à sa sortir du centre, lorsqu'elle sera réintégrée, on lui envoie la note. C'est une véritable hantise, de devoir revivre cet enfer.

Mis à part ça, elle s'adapte plutôt bien au centre. Arrivée fin décembre, elle n'a pas encore eut de séance de thérapie, et autant dire que ça l'angoisse. Elle ne voit pas l'utilité de raconter sa vie à quelqu'un qu'elle ne connait pas. Sa vie, c'est sa vie, elle ne veut pas la raconter. Partager ce qu'elle a vécu, si ce n'est remuer le couteau dans la plaie, ça ne sert à rien. Alors elle appréhende pas mal sa première séance. En attendant, elle s'intègre petit à petit. Elle s'était fait une assez mauvaise idée du centre. Elle s'attendait à quelque chose plus proche d'un squat que d'un vrai centre. Elle imaginait des dortoirs, des sanitaires communs, et peu d'encadrement. C'est la raison pour laquelle elle a tant de fois refusé d'y aller, jusqu'à ce qu'elle croise un résident qui la pousse à s'y rendre.

Assise au Dealey Plaza, un peu isolée, elle savoure le dîner gracieusement préparé par les cuisiniers de ce restaurant bien généreux. Elle les connaissait déjà d'avant son entrée au centre. Plusieurs fois, il lui est arrivé de traîner dans la ruelle où le restaurant sort ses poubelles. Elle y a rencontré Jon, l'un des cuisiniers du restaurant. La première fois, elle a eut peur de lui. Il n'a rien dit et a tourné les talons pour rentré dans le restaurant. De peur qu'il appelle les flics, elle a commencé à rassembler ses quelques affaires pour changer de ruelle, mais contre toute attente, il est revenu, avec une part de tarde au citron. Et à chaque fois qu'elle est revenue, il lui offrait gracieusement un petit quelque chose. C'est d'ailleurs lui qui lui a parlé du centre, la première fois. Aujourd'hui, elle regrette de l'avoir renvoyé dans ses pénates avec sa proposition. Il avait raison, en fin de compte. Et en parlant du loup, le blond s'installe justement à ses côtés. Avalant sa bouchée, Thea lui offre un sourire.

« Bonsoir. »

Répond-t-elle simplement, tout en conservant son sourire. Ça lui fait plaisir de le voir, même si maintenant elle se sent ridicule parce qu'elle a refusé de l'écouter plusieurs fois alors qu'il avait complètement raison de lui parler du centre.

« C'est super bon, comme d'habitude ! »

Dit-elle un peu comme pour changer de sujet. Elle le voit venir à des kilomètres, elle sait qu'il va lui parler du centre et qu'elle va devoir admettre qu'il avait raison. Qu'elle avait tort.

Pouvoir discuter en toute simplicité avec les personnes du centre est un des moments de la journée que Fry préfère. Et ce soir, il se retrouve agréablement surpris de voir que l'une des nanas qu'il préfère a bel et bien intégré le centre Adam Hawkes. Il y a peu de nanas qui peuvent prétendre être les amies de Jonathan Fry, sans qu'il ait eu besoin de coucher avec elles. Et il se trouve que Thea, cette jeune femme qui se trouve dans les rues depuis un petit moment, en fait partie. Si il avait pu, il l'aurait prit sous son aile. D'ailleurs, sans doute doit elle savoir que si jamais elle a besoin de quelque chose, elle peut venir le lui demander sans qu'il l'envoie balader. Pourtant, elle n'a pas voulu l'écouter quand il lui affirmait qu'elle se trouverait mieux dans le centre...

Voilà pourquoi la voir ici ce soir, cela le surprend énormément mais cela le fait surtout beaucoup rire. Dans un premier temps, il a décidé de ne rien lui dire directement et de surtout la faire mariner, de lui montrer qu'il va se foutre d'elle sans réellement le faire. Jon accepte le compliment de sa protégée avec plaisir et lui offre un beau sourire et un « merci » quand elle lui affirme que le plat est bon, « comme d'habitude ». Ça, c'est le genre de compliment qui fait plaisir. Surtout venant d'une bouille aussi adorable.

C'est gentil ! Merci.

Lui dit il en souriant, venant à côté d'elle et passant son bras autour de ses épaules. Jonathan sourit et la regarde terminer son repas en gardant les lèvres entrouvertes dans un sourire. Il voit bien qu'elle essaye de changer de sujet pour qu'il ne se moque pas d'elle, mais il est tenace et ne se laissera pas avoir !

… Tu t'amuses bien au centre ? (a)

Lui demande t il, presque innocemment (a)

Thea a rarement mangé à sa faim ces derniers mois. Lorsque sa mère était toujours de ce monde, déjà, il leur était difficile à toute les deux de manger à leur faim deux fois par jours, sept jours par semaine. La plupart du temps, elles mangeaient le midi, et sautaient le repas du soir. Plus le temps passait plus ça devenait compliqué pour elles, tout leur argent passant dans les factures et les échéances de crédit. Manger n'était donc pas ce qui manquait le plus à la jeune femme lorsqu'elle s'est retrouvée dehors. C'est plutôt le manque d'hygiène et de confort qu'elle a le moins bien vécu. Et puis, concernant la nourriture, elle avait une sorte d'ange gardien. Jonathan, cuisinier au Dealey Plaza, restaurant dont la ruelle n'a plus de secret pour elle. Il s'est toujours montré sympas avec elle. Amical. Il l'a nourrie quand elle crevait de faim. Mais lorsqu'il lui parlait de ce centre, elle ne l'écoutait pas. Comme s'il lui conseillait sans vraiment savoir de quoi il parlait. A ce moment, elle ignorait que le Dealey Plaza travaille en étroite collaboration avec le centre Adam Hawkes. Il savait donc parfaitement de quoi il parlait quand il l'invitait à y aller. Il avait raison, elle avait tort. Connaissant Jon, elle sait qu'elle va en entendre parler, mais pas tout de suite. En attendant, elle essaye de noyer le poisson, tout en restant absolument sincère sur la qualité du repas.

Plus vite qu'elle ne le pensait, Jon se met à la cuisiner elle en lui demandant si elle s'amuse au centre. Mâchant, un sourire nait tout de même sur ses lèvres. Elle s'y attendait tellement. Le temps d'avaler sa bouchée, elle réfléchit à ce qu'elle va bien pouvoir lui répondre. Elle se voit mal le remercier et admetter qu'elle a eut tort, par fierté. Elle repose sa fourchette et relève les yeux vers lui, souriante, amusée.

« Oh, oui, c'est merveilleux, y'a un trampoline dans la cours et tous les mercredis y'a atelier pâte à sel. »

Lâche-t-elle avant de rire en baissant les yeux. Elle se sent idiote, alors sa seule arme reste le sarcasme. Jon lui est pourtant très sympathique, mais elle est comme ça, il ne faut pas chercher. Relevant les yeux, son regard s'excusant pour elle, son sourire s'élargit.

« ça va, je sais ce que t'attend que je dise. Je me suis trompée, t'es content ? »

Jonathan ne sait pas ce que c'est que de vivre dans la rue. On ne peut pas dire qu'il ait déjà manqué de quelque chose... Un peu de sa mère, peut être, mais il a rapidement trouvé une autre (puis plusieurs autres) présence féminine en la personne de sa nouvelle belle mère, puis des filles qui font partie de sa vie, comme Thea par exemple. Elle est un peu comme sa petite sœur, lui qui est fils unique, et cela lui fait du bien d'entretenir une relation pareille avec quelqu'un. Pouvoir l'aider, lui avoir donner à manger, ça n'était pas uniquement sa « BA de la journée », il avait envie de faire plaisir, d'aider cette personne qui semblait complètement effrayée et désemparée. Maintenant, elle a l'air d'aller mieux quand même. Et peut être que la situation se serait arrangée plus vite si elle l'avait écouté (a)

Alors, immédiatement, lorsqu'il la voit assise, seule à cette table, en train de savourer son repas, il ne peut s'empêcher d'aller la voir. Dans un premier temps pour la martyriser un peu, puisqu'elle ne lui a pas dit bonjour en arrivant, et ensuite pour continuer un peu la torture. Jon serait en effet très heureux d'entendre sortir de la bouche de Thea qu'il avait raison, qu'elle aurait du l'écouter et qu'elle est une idiote (a) Mais rien que là, l'entendre utiliser le sarcasme pour lui répondre, cela le fait sourire et rire intérieurement.

De la pâte à sel ?!... Waaaaaouw ! T'en as de la chance !

Lui répond il comme si il parlait à une gamine de quatre ans avant de se mettre à rire. Puis, lorsqu'elle ajoute qu'elle a bien compris où est ce qu'il voulait en venir et qu'elle s'est trompée, il secoue la tête négativement. Il est content, mais pas assez ~ Il s'attendait à plus, il veut qu'elle lui dise autre chose. Jon dépose un baiser sur le front de sa petite protégée.

Quoi d'autre ? (a)

Le centre Adam Hawkes n'a rien d'un camp de vacances, mais ce n'est pas pour autant un centre de détention. C'est sobre, disons. Les pensionnaires ne sont pas enfermés, plutôt libre de leurs mouvements, mais doivent tout de même rendre des comptes via des séances de thérapie avec un psychologue et des séances avec un conseiller d'orientation. Elle n'est d'ailleurs pas hyper à l'aise à l'idée de devoir raconter sa vie, ce qui lui est arrivé, la mort de ses parents ou ses expériences professionnelles à une personne qu'elle ne connait pas. Elle ne voit pas où ça peut la mener. La source de son problème elle la connait. Du moins, elle pense la connaître. L'entendre de la bouche d'un thérapeute ne changera rien et ne changera pas sa vie, en théorie. Et en ce qui concerne le conseil d'orientation, elle n'en voit pas l'utilité. Elle n'a jamais eut d'ambition particulière ou de profession rêvée. A l'école, aucune matière ne retenait son attention plus que les autres. Elle n'a même pas eut son bac...A moins qu'un miracle ne se penche sur son cas, elle risque de mettre du temps avant d'avoir un projet professionnel.

Si Thea n'a pas salué Jon en arrivant au Dealey Plaza, c'est simplement parce qu'il était occupé et qu'elle ne voulait pas le déranger, pensant qu'elle aurait tout le temps de venir échanger quelques mots avec lui après le service réservé aux pensionnaires du centre. Il tarde avant de la cuisiner concernant le centre. Elle savait que ça allait arriver, elle le savait ! Elle s'y attendait et il l'a bien fait mariner avant de se lancer. Mais maintenant que c'est fait, elle se défend grâce à quelques sarcasme, parlant du centre comme d'une classe de maternelle, évoquant trampoline et pâte à sel.

« Ça donne envie, hein ? »

Demande-t-elle comme s'il y avait vraiment quelque chose à envier dans la situation des pensionnaires. Pour des personnes comme Jon, qui ont une situation plutôt stable et qui ne semblent pas manquer de grand chose, il n'y a carrément rien à leur envier. Mais pour d'autres, qui sont à la rue mais qui ne remplissent pas les critères pour rejoindre le centre, eux, éventuellement, ils peuvent se montrer envieux. Mais là n'est pas vraiment la question. Thea vide sa bouche avant d'arborer un air un peu plus sérieux, mettant sa fierté de côté, en avouant s'être trompée. Elle ne pensait pas que Jon puisse être sincère ou quoi avec elle, la pauvre fille qui dormait dans la rue il y a encore quelques semaines. Elle pensait que c'était plus de la pitié que de la sympathie mais aujourd'hui, elle voit la chose d'un oeil bien différent. Il est son ange gardien. Elle tire tout de même la gueule quand il en demande plus. Quel chieur celui là ! Elle vient déjà de faire un gros effort en admettant s'être trompée mais elle sait très bien ce qu'il souhaite entendre, ce gros sadique. Elle soupire et lève les yeux au ciel. Que c'est douloureux d'écraser sa fierté pour admettre sa défaite.

« J'ai eut tort. »

Avouer qu'il a raison lui fait trop mal. Elle préfère dévier les faits en tentant de cette manière. Ce n'est pas plus agréable d'avouer avoir eut tort, mais c'est toujours mieux, même si elle sait que d'ici quelques secondes il en réclamera encore un peu plus. Mais il peut bien se brosser pour qu'elle lui dise ce qu'il veut entendre. Et puis quoi encore ?

Jon ne sait pas ce que ça fait que d'être dans la rue à crever de faim et à ne pas savoir si on va passer la nuit ou non de part le froid qu'il fait dehors. Et c'est parce qu'il ne peut pas comprendre que des personnes en arrivent à ce style de vie qu'il préfère ne pas poser de question et qu'il se contente d'aider du mieux qu'il peut. Il s'est renseigné un peu, et a lu qu'il y avait un petit pourcentage de personne qui se retrouvait dans les rues par choix ; pour ce qui est de la majorité, c'est parce qu'ils se sont retrouvé dépassé par une situation incontrôlable et qu'ils ne savaient plus quoi faire pour s'en sortir... Jonathan n'a pas envie de les prendre en pitié, car ça n'est sans doute pas ce qu'ils veulent. Proposer un logement pour la nuit, il ne se sentait pas de laisser quelqu'un entrer dans son intimité ainsi. Non seulement parce qu'il ne pense pas être un bon exemple, mais aussi parce qu'il ne se sentait pas de laisser quelqu'un qu'il ne connaît pas rester chez lui... Après, Thea, il est sur et certain qu'elle aurait dit non. Elle doit savoir qu'il a une réputation de coureur et que d'avoir une fille dans son appartement ne l'aurait pas laissé indifférent... Sans doute ne se serait elle pas senti à l'aise, et sans doute cela aurait il été réciproque... Bref, il ne regrette pas d'avoir parler du centre à sa petite protégée qui n'en faisait qu'à sa tête et qui est maintenant une des résidente, ce qui le fait bien rire~

Dès qu'il la repère au fond du restaurant, attablée, seule, il ne peut s'empêcher de lui faire la remarque comme quoi elle n'est pas venue le saluer. Mais il ne lui en veut pas et le lui fait comprendre. Par contre, il ne peut pas laisser son honneur bafoué ainsi~ Elle a par le passé formellement refusé de se rendre au centre Adam Hawke pour que l'on l'aide à se remettre sur pieds et voilà que maintenant, elle y était résidente. Comment a t elle pu changer d'avis ?... Et surtout, elle lui doit des excuses (a)

Grave ! J'étais le chouchou de la prof en plus en pâte à sel !

Lance t il en riant de bon cœur avec la demoiselle. Même si Jon se fait un plaisir d'aider les résidents du centre en cuisinant pour eux au restaurant, il ne sait pas ce que c'est que de vivre là bas. Il est clair que lui, il a une situation correcte, qu'il n'a jamais manqué de rien (si ça n'est d'une mère peut être) et qu'il est bien dans ses pompes. Parfois, il sentait à quel point la jeune femme avait le moral dans les chaussettes et se disait qu'il ne pouvait pas la comprendre, même si il aurait bien voulu. L'antipathie, c'est pas tellement son truc...
Ce qui est sur, c'est qu'il a envie d'entendre Thea lui dire qu'il avait raison et ce qu'elle lui donne est encore plus jouissif puisqu'elle lui sert les mots « J'ai eut tort » sur un plateau !! C'est presque aussi bien qu'un « Tu avais raison ». Le must aurait été qu'elle lui dise les deux mais bon, il ne faut pas non plus abuser (a)

Aaaah ! Ça fait du bien à entendre... Tu m'exciterais presque (a)

Lance t il en fermant les yeux avant d'en ouvrir un et de la regarder avec un sourire coquin mais aussi très fier de lui... Oui, c'est un vrai chieur x)

Dans son malheur, Thea a quand même eut de la chance. Quand sa situation s'est empirée, elle a eut la chance de pouvoir vivre dans la maison familiale jusqu'au dernier jour. Elle s'est battue, a laissé traîner les démarches administratives et à fuit autant qu'elle le pouvait les relances des créanciers et les appels des huissiers. Elle s'est débrouillée pour tenir le plus longtemps possible, espérant qu'un miracle la sortirait de là, mais rien. Pas de miracle, juste un avis d'expulsion. Expulsée de cette maison qui l'a vue grandir. Dans laquelle elle avait tellement de souvenirs. Là, elle a eut la chance de trouver un endroit pas trop craignos où se coucher la nuit sans trop risquer de se faire taper ou voler le peu d'affaires qui lui restaient. C'est là qu'elle a rencontré Jon. Il ne l'a pas laissée mourir de faim, lui donnant à manger tous les jours. Sa vie dans la rue n'a pas durer longtemps. Presque trois mois. Comparé à certaines personnes qui y passent des années, voire toute leur vie, elle peut s'estimer heureuse. Et encore, elle aurait même pu réduire ce délai de quelques semaines si elle avait écouté tout de suite le cuisinier qui lui conseillait le centre Adam Hawkes.

A peine installée, le blond l'aborde, avec un sourire de petit con. Arrogant, fier. Elle sait qu'il savoure sa victoire. Elle le sent. Elle le voit. Il jubile de voir qu'il a eut raison. Par fierté, elle ne fait que répondre à ses questions en y mettant un ton ironique et désinvolte, parlant d'un trampoline et de pâte à sel comme si elle parlait d'une classe d'école maternelle ou d'un centre de loisirs pour débiles. Un sourire fend ses lèvres quand Jonathan rentre dans son jeu.

« Ça m'étonne pas, t'as bien une gueule de fayot ! »

Lance-t-elle dans un rire. Elle l'imagine vraiment premier de la classe et chouchou de toutes ses profs. Petit blondinet propre sur lui. Elle l'imagine bien, plus jeune, avec des lunettes rondes, une chemise à carreaux et les cheveux séparés au milieu par une raie bien droite à réciter sa poésie et ses mathématiques avec un léger cheveux sur la langue. Cette image la ferait presque mourir de rire, mais elle se contient, se contentant de lâcher un petit rire, seulement.

Un rire qui disparaît lorsqu'elle lève les yeux au ciel devant sa nouvelle réflexion. Et bien...Il lui en faut peu. Elle se dit que si elle lui avait dit LA phrase qu'il souhaitait entendre plus que tout - et qu'elle ne compte absolument pas prononcer - il ne sera donc pas loin de l'orgasme à l'heure qu'il est ! Mais elle finit par rire, parce qu'il est drôle, même lorsqu'elle ne veut pas l'admettre. Le poussant légèrement en appuyant sur son épaule, elle continue de lever les yeux en l'air, comme si elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle a entendu.

« T'es trop con ! xD »

Quand il entend son amie lui dire qu'il a bien une tête de fayot et que le savoir chouchou des profs ne l'étonne pas, Jon ouvre grand la bouche et la regarde, comme si il était outré. Il devrait lui faire payer cet outrage tiens (a) en lui demandant de lui dire qu'il avait raison, qu'elle aurait du l'écouter, en insistant un peu plus sur le fait qu'elle devrait lui être reconnaissant parce qu'il était son sauveur, même si elle ne l'avait pas écouter~ Mais il n'en fait rien, et se contente de la bousculer légèrement.

Tu es ingrate, tiens !

Lui répond il en secouant négativement la tête lentement.

Comment oses tu te moquer de moi alors que je t'épargne de laisser tomber ta fierté devant moi (a)

Ajoute t il, l'air hautain, avant de lui offrir un sourire en coin, pour lui montrer qu'il n'était pas aussi prétentieux, que c'était juste pour jouer. Sans doute l'aurait elle compris, même sans ce petit sourire, mais il aime bien lui offrir ce genre de sourire... C'est aussi ce genre de sourire qu'il sert aux nanas avec qui il a envie de coucher, d'ailleurs (a) Non pas qu'il dirait non à Théa, mais comme il la considère plutôt comme sa sœur, cela ne lui vient pas à l'esprit.

Quand il l'entend lui dire donc, qu'elle a eu tort, cela lui fait un bien fou. Cela flatte l’ego du jeune homme qui ne peut s'empêcher de faire comme si il se trouvait devant quelque chose de jouissif. Il lui ajoute d'ailleurs qu'il en serait presque excité et cela semble, dans un premier temps, agacer la jeune femme, puis au final, la faire rire, et lui dire qu'il est trop con. Un sourire aux lèvres, il lui rend son coup de coude.

Je te ferais dire « T'avais raison » un jour, tu verras Xp

Thea est extrêmement reconnaissante envers Jonathan. C'est un mec vraiment différent. Jamais il ne l'a jugée alors qu'elle vivait dans la misère, recroquevillée derrière les poubelles du restaurant, les cheveux sales et le visage fatigué, portant des vêtements abîmés. Il ne l'a jamais regardée de cet oeil plein de jugement comme la plupart des personnes qui croisaient sa route. Il a toujours été adorable avec elle, lui offrant de quoi manger aussi souvent qu'il le pouvait. Elle regrette juste de ne pas l'avoir écouté plus tôt au sujet du centre. Déjà parce que ça lui aurait épargné quelques nuits supplémentaires dans les rues de San Francisco, mais aussi parce qu'aujourd'hui il insiste pour qu'elle reconnaisse avoir eut tort. Lui offrant un franc sourire, amusé, elle rit à sa remarque, un peu après l'avoir justement traité de fayot.

« Je ne me moque pas, je constate ! »

Répond-t-elle effrontée, dans un rire. C'est plus de la taquinerie qu'autre chose, ça l'amuse et elle sait que Jon plaisante également. Même s'il la force à reconnaître qu'elle a eut tort et lui raison, elle sait que ce n'est pas pour lui faire du mal.

« C'est drôle, mais j'ai l'impression que tu n'attends que ça, que je laisse tomber ma fierté ! Et si je ne m'abuse, c'est déjà un peu fait...! »

Le rappelle-t-elle à l'ordre dans un fin sourire. Elle a déjà admit qu'elle avait tort, c'est déjà un gros effort pour elle. Elle sait que pour lui c'est une énorme victoire mais peut-être pas aussi grosse que si elle lui avait dit qu'il avait raison. C'est ça qu'il attend. Mais il est hors de question qu'elle prononce ces mots. Lui, il est persuadé qu'elle le dira, mais ça risque d'être une sacré guerre entre eux, alors !

« Tu peux rêver, oui ! Ça te ferait trop plaisir (a) »

Jon s'est découvert un nouveau trait de sa personnalité en aidant Thea. Il a vraiment une dent contre les nanas en général, sauf exceptions et, heureusement pour elle, elle en fait partie. Sinon, il n'a pas vraiment de pitié pour elles. Il se dit qu'elles n'ont que ce qu'elles méritent quand ils couchent avec elles sans leur donner de retour. Il a beaucoup souffert dans sa vie, à cause des femmes et décide donc de faire une sorte de vengeance en profitant de son physique pour les attirer dans son lit... Thea était différente. Quand il voit une nana dans le besoin, il ne peut s'empêcher de l'aider un minimum. C'est ce petit côté « mère Thérésa ».

Tes constats ressemblent à des moqueries.

Lui répondit il en la regardant, sourcils levés, comme si elle avait fait quelque chose de mal, mais gardant ce petit sourire en coin qui voulait dire « Calm down, je suis en train de me foutre de toi. » La nouvelle remarque que lui lance Thea le fait beaucoup rire et il n'hésite d'ailleurs pas à le faire à plein poumon.

J'avoue que de te voir te faire toute petite devant moi, ça me fait du bien (a)

Continuant les « métaphores » légèrement sexuelles en sa compagnie, il se plait à lui faire comprendre qu'elle avait tort et qu'il avait raison~ Et que l'entendre de sa bouche lui serait vraiment jouissif ! Quand il lui affirme qu'un jour, il réussira à lui faire dire qu'il avait raison, Thea s'empresse de lui répondre qu'il peut rêver parce que cela lui ferait trop plaisir de l'entendre. Affirmant d'un signe de tête, il ne peut s'empêcher d'ajouter un petit commentaire à sa sauce (a)

Presque autant qu'une main féminine dans mon pantalon, j'avoue (a)

Lui offrant une moue à la fois innocente et pourtant ironique, la demoiselle rit. C'est vrai, elle se moque, mais c'est plus fort qu'elle, un peu comme un mécanisme de défense. Quand on se retrouve seule du jour au lendemain au point de vivre dans la rue et se retrouver à fréquenter un centre pour sans-abris, la socialisation n'est plus un fort, mais presque une crainte. Alors, même si elle apprécie Jonathan, pour la personne qu'il est, comme pour ce qu'il a fait pour elle, elle ne peut s'empêcher d'agir ainsi, parce que la sympathie lui inspire une certaine crainte. Elle a peur qu'on se joue d'elle, qu'on profite de ses faiblesses. Alors elle se moque, parce que ça lui donne l'impression de laisser une marge.

« C'en est, c'est vrai. Mais franchement, l'image de toi, petit avec la raie au milieu, bien propre sur toi et chouchou de la maîtresse, ça ne peut pas ne pas faire rire ! »

Admet-elle dans un nouveau rire, prenant une nouvelle bouchée de son plateau repas. Levant les yeux au ciel devant sa remarque, elle étouffe un rire. Jonathan n'est pas un mauvais garçon, au contraire. Il est même plus sensible qu'il ne veut bien le montrer, ça, Thea en est persuadée. Mais il se cache derrière un masque. Un rôle. Le mec détaché et sûr de lui, trop cool pour se soucier de ce que peuvent bien penser les autres. Thea ne le voit pas vraiment comme ça. S'il l'était vraiment, jamais il ne lui serait venu en aide. A ce sujet, il essaye de lui faire avouer qu''il a eut raison, mais c'est trop pour elle. Elle a déjà avoué avoir eut tort, elle est à son maximum !

« Toute petite, faut pas abuser, non plus. Je ne suis pas non plus en train de faire la carpette ! J'ai encore de la fierté ! »

Lui assure-t-elle dans un rictus. Avec les années, elle s'est forgée et a apprit à ne pas se laisser marcher sur les pieds. C'est surtout son métier de strip-teaseuse qui lui a apprit ça. Les clients sont parfois un peu trop entreprenants et n'apprécient pas trop qu'on leur dise non. Dire non déjà était un sacré début, mais ne pas se laisser atteindre par leurs comportements parfois un peu excessifs a été une belle formation pour elle ! Elle sait s'affirmer devant un homme. Mais là, c'est peut-être trop. Elle mime une mine de dégoût, reposant sa fourchette, comme si sa remarque venait réellement de lui couper l'appétit.

« Putain, je mange, quoi ! »

Il est rare pour Jonathan de se lier d'amitié avec une nana. Non seulement parce que d'habitude, il est en leur compagnie seulement pour les draguer et les mettre dans son lit, mais aussi parce qu'il a un problème envers elles... Il a été abandonné par sa mère, sans doute est ce là la source de son problème. Enfin bref, il se trouve qu'avec Thea, le courant est passé comme une lettre à la poste ! Depuis qu'il la connaît, il a cette envie de l'aider, de lui faire plaisir, de la faire rire et de faire en sorte qu'elle se sente bien avec lui. Et c'est aussi parce qu'il se préoccupe de son bien être qu'il lui avait proposé de vivre dans ce centre ; qu'elle refuse a été une source de peur pour le cuisinier qui s'imaginer déjà des tas de trucs horrible qu'ils puissent arriver à une femme dans les rues (un peu comme un père se préoccupe de sa fille). Et qu'elle soit au centre maintenant, parce qu'elle a écouté quelqu'un d'autre... Il ne peut s'empêcher de lui faire remarquer qu'il avait raison et qu'elle aurait du l'écouter depuis le début.

J'ai dit que j'étais chouchou pour la pâte à sel, j'ai pas dit que j'étais un nerd Xp Désolé de te casser tes fantasmes !

Lui répond il avec un rire. Cette relation avec Thea, sans doute ne saurait il jamais expliquer comment c'est arrivé, mais il l'aime bien et s'entend bien avec elle. La taquiner et lui balancer des remarques à tout va, c'est devenue une seconde passion (a) Jon ne peut s'empêcher de lui faire remarquer qu'elle devrait se plier devant lui de lui avoir conseiller le centre avant qu'elle n'y entre à l'aide de quelqu'un d'autre.

Eh bien tu devrais, Mademoiselle ! C'est grâce à moi, alors tu devrais être reconnaissante plus que ça (a)

Répond il en lui affichant un nouveau sourire avant de rajouter autre chose concernant le bien que cela lui fait de l'entendre dire ça. Il rit quand à sa remarque et lui fait un signe de tête affirmatif.

En parlant de ça, c'est aussi grâce à moi que tu peux manger ici donc.. Ouais, soit un peu plus respectueuse ! Nan mais oh !

« Laisse moi l'imaginer quand même, ça me fait bien rire ! »

Lance-t-elle en prenant un air qui veut clairement lui dire "arrête de faire ton rabat-joie!", tout en conservant un petit sourire tout ce qu'il y a de plus adorable. Elle s'amuse à le voir dans une 'position' ridicule ou risible parce que cet air sûr de lui qu'il arbore tout le temps l'agace parfois. Il est déconcertant. Et le pire, c'est qu'il tient une grosse raison pour se 'moquer' d'elle, ou du moins réclamer des excuses. Chose qu'il fait sans attendre ! Il en rajoute, même ! A croire qu'il s'attend à ce qu'elle lui fasse la révérence pour lui avoir parlé du centre. Mais s'il lui en a parlé de nombreuses fois, ce n'est pas lui qui l'a poussée à y aller mais bien un sdf, lui-même résident du centre qui a partagé son expérience là bas avec la jeune fille, réussissant ainsi à la convaincre d'y faire son entrée.

« Hé ho, Monsieur-je-prend-tous-les-mérites ! C'est pas toi qui m'a convaincue d'y aller...Tu as échoué à ta mission, petit scarabée ! »

Lui rappelle-t-elle non sans un rire. Elle ne va certainement pas le remercier pour quelque chose qu'il n'a pas fait. Certes il lui a quand même été d'une grande aide pendant ces longues semaines, et elle l'a déjà remercié pour ça. En son sens pas assez, d'ailleurs. Il lui a probablement sauvé la vie en lui donnant à manger, et pour ça, elle lui en sera reconnaissante pendant très longtemps. Mais s'écraser devant ce prétentieux qui lui balance une nouvelle fois ô combien il a été utile auprès d'elle, elle ne va pas lui ce plaisir (a).Elle sait que dans le fond, c'est surtout pour l'embêter qu'il agit comme un trou du cul et non pas pour avoir absolument tous les remerciements de la terre.

« Quand tu aura terminé de te lancer des fleurs, tu m'appelles, hein ? (a) »

Ah bein tu sais c'qu'on dit... Femme qui rit (a)

Lui dit il avec un clin d'oeil. Même si jamais il n'a envisagé de mettre Thea dans son lit, ça n'empêche que Jon adore flirter ou lancer des piques de ce genre à la jeune femme. Puis il faut avouer qu'il la trouve assez canon~ Jon n'est pas quelqu'un de facile à vivre. IL n'aime pas tellement avoir tort mais avec Thea, il n'y a jamais de dispute... De toute manière, il pense être le genre de personne avec qui il est difficile de se disputer tant que ça n'est pas à lui que l'on fait du mal. Rancunier mais gentil. Il faut dire que celle avec qui il a le plus de dispute est sa meilleure amie et qu'elle lui « cède » tout. Elle ne peut jamais rester en colère contre lui très longtemps et en plus de ça, il se sent tellement coupable à chaque fois qu'elle lui fait la tête qu'il réussi à la faire culpabiliser par la suite.
Il est clair qu'il adore taquiner Thea et qu'il ne peut s'empêcher de le faire parce qu'elle ne l'a pas écouter quand il lui a dit de se rendre au centre alors qu'elle a écouter un résident. En gros, il veut des excuses mais genre, les excuses du siècle en fait !

SI t'étais pas plus têtue qu'une mule, peut être que tu m'aurais écouter~

Jon ne peut pas s'empêcher d'embêter sa petite protégée. Il est vraiment heureux de voir qu'il peut partager son humour ironique et parfois un peu piquant avec quelqu'un qui ne le prendra pas mal. Si il poussait un peu plus, il pourrait même dire que Thea est un peu comme lui mais en plus sauvage. Sans doute doit il être plus difficile de se lier avec Thea qu'avec lui... Mais lui ne donne pas non plus rapidement sa confiance. Juste qu'il se laisse plus facilement approché puisqu'il adore se retrouver en compagnie de jolies femmes~

Bein... C'est toi qui a dit que c'était bon, faut assumer maintenant (a)

Plutôt habituée à être le dindon de la farce avec Jonathan, elle a bien envie de lui rendre la pareille. Tellement qu'en l'entendant commencer un célèbre 'dicton', elle adopte un air complètement surpris, étonné et traduisant une totale incompréhension. Bien sûr qu'elle a déjà entendu ça ! Mais le but de la manœuvre est de lui faire croire le contraire (a).

« Bah non, qu'est-ce qui se dit ? »

Demande-t-elle en prenant l'air le plus innocent qui soit. Elle fronce les sourcils, pour appuyer son 'rôle' d'innocente demoiselle, un peu prude sur les bords au point de n'avoir jamais entendu ça de sa vie (a). Elle aimerait bien voir la tête de Jonathan s'il se mettait à penser qu'elle n'a jamais vraiment vécu, alors qu'au contraire, elle est loin d'être une fille coincée. Heureusement pour elle, ça ne se lit pas sur son visage qu'elle a travaillé pendant des mois grâce à son corps. Pour ça aussi, elle aimerait bien voir sa tête s'il venait à l'apprendre. Enfin....Elle n'aimerait pas qu'il l'apprenne parce que c'est quelque chose dont elle n'est pas particulièrement fière. Mais elle imagine assez bien sa tête s'il devait l'apprendre. Il serait surpris, ça c'est sûr.

« En même temps, je me voyais mal t'écouter toi qui ne fréquente pas le centre en tant que résident...J'avais besoin d'un avis concret.

C'est comme si un aveugle te conseillait d'aller voir un film ! T'aurais pas envie d'y aller...»

Explique-t-elle en faisant de grands gestes avec ses mains pour appuyer sa justification. Jonathan avait beau avoir l'air très sympas et se comporter dès gentiment avec elle, elle n'avait pas confiance au point de se rendre jusqu'à un foyer pour sans-abris. Elle avait peur de se retrouver elle-ne-sait-où, au milieu de paumés, probablement alcooliques et drogués, à se demander comment s'échapper de là. Elle avait besoin d'un témoignage. De quelque chose de concret qui lui donne envie d'aller voir. De comprendre. Et de finalement s'y inscrire.

« J'ai dit que c'était bon, j'ai pas non plus dit que c'était exceptionnel, non plus...»

Répond-t-elle avant que ses lèvres ne se fendent en un sourire taquin. Jonathan est doué. Elle n'a pas énormément de points de comparaison, en fait. C'est le seul cuisinier qu'elle connaisse et avant de se retrouver à la rue, elle n'est pas souvent allé au restaurant donc elle ne peut pas dire que ce soit meilleur ou pire qu'un autre. Elle aime, c'est le principal ! Puis, elle n'est pas réellement en position pour faire la difficile.