faudra pas faire un diagnostique trop grave, que ça n'ait pas beaucoup de conséquence sur le futur ^^
22H – Nuit de folie en perspective. Sheryl a rencontré Ramona et Lilas, deux drag-queen absolument hilarantes dans un club qu’elle a découvert à San Francisco. Elle commence vraiment à comprendre ce que son petit frère trouve à cette ville, il y a quelque chose de magique dans l'air – peut-être du LSD – qui lui fait oublier tous ses soucis. Enfin, Sheryl n’a jamais vraiment eu besoin de ça pour agir de manière totalement impulsive et irréfléchie. La jeune femme est loin d’écouter cette petite voix à l’intérieur d’elle-même qui lui dit qu’encore une fois, elle va tout gâcher.
A quelques jours du passage à la nouvelle année, la fausse-blonde ère dans les rues de San Francisco, passe ses nuits sur le canapé de son petit frère et fait tout pour ignorer la vie qui l’attend là-bas, au Texas. John a essayé de l’appeler plusieurs fois, mais elle n’a pas osé répondre. En fait, à chaque fois que la photo de son fiancé au sourire Ultra-Bright s’affiche sur son écran, elle a la sensation d’être trop attachée à lui et a une terrible envie de fuir à nouveau. Mais elle peut difficilement aller plus loin, ou en Alaska peut-être, chez son cousin Daryl.
La fête commence plutôt bien et Sheryl commence à siroter son cocktail light tout en riant à gorge déployée aux plaisanteries de sa nouvelle amie. Ce monde de paillettes, les petits cris suraigües et les grandes effusions sentimentales après deux minutes de connaissance, ça correspond bien à Miss Texas, c’est son monde, son univers, sa place.
Le temps file et les verres aussi, Sheryl est un peu joyeuse et Lilas l’emmène danser avec elle l’attirant de son boa en plumes jaunes. Elle se laisse faire, fière de pouvoir montrer tout son savoir faire sur la piste quand tout à coup, c’est le trou noir. Sheryl ouvre les yeux, elle est au sol, un peu assommée. Une foule s’attroupe autour d’elle et c’est au moment où elle essaye de se relever qu’elle ressent cette douleur extrême lui lacérer le visage. Par réflexe elle touche son nez, mais c’est pire encore et sa main est pleine de sang. Okay, on reste calme et vlan ! Retour au sol, Sheryl s'évanouie, rattrapée au dernier moment par deux inconnus, elle finit sa chute dans un bruit étouffé. Sheryl n’a jamais supporté la vue du sang, et encore moins de son propre sang.
Une vingtaine de minutes plus tard, l’effervescence est retombée autour d’elle, elle est assise dans unes salle d’attente avec pour seul anti-douleur une poche de glace qu’elle applique sur son nez avec hésitation. Sheryl pousse de petits gémissements semblables à ceux du chihuahua abandonné pour signifier qu’elle à mal, vraiment mal.
étais au centre ce jour-là, je bossais comme une grande malade et je n'avais certainement pas fini de bosser. Mais ça ne me dérangeait pas; je discutais avec les malades, les soignais, étais là pour eux, tentais de les écouter, de les faire parler, mais parfois, je les laissais venir vers moi. je n'étais pas chiante comme infirmière, je faisais juste mon taffe avec ce côté humain qui fait que je ne faisais pas que ce boulot d'infirmière,; non j'écoutais aussi les gens. Je finis par sortir de mon cabinet du centre, le ferma à clé et m'en alla. Je venais ici gratuitement et je repartais aux heures que je voulais. Après c'était surtout en fonction de mon taffe d'infirmière à l'hôpital. Je m'en allais donc du centre, prenant le tram et marchais direction l’hôpital. J'entre et je finis par me laver, me changer et m'habiller après m'être soigneusement séchée. J'ai fait quelques opérations et m'occupais de quelques cas. je discutais beaucoup avec les collègues, je m'entendais bien avec eux, c'était plaisant. Mais je faisais aussi encore des études de chirurgiens par derrière et ça me prenait pas mal de temps, j'espère qu'un jour j'y arriverais. les heures défilaient et mon service ne voulaient pas se terminer. En attendant, mon équipe et moi-même avions bien entamaient une grosse partie de la nuit, il était vingt deux heures et j'étais au service urgences, je pris un dossier et vit : Sheryl Parker. Nez fracturé. je soupire. J'aime pas son mec, si c'est celle dont je pense. J'entre dans la sale
« Sheryl Parker ? »
Je la vois et lui fais signe de me suivre, on entre dans une sorte de box de soin et je regarde doucement son nez
« Salut ... c'est encore lui je suppose ? »
Demande je en espérant me tromper. je regardais doucement son nez, la forçant à regarder en l'air car je savais qu'elle ne supportais pas la vue du sang, je nettoyais ses mains, nettoyais le sang qui avait séché et qui voulait encore un peu. j'appuyais doucement pour sentir entre mes doigts que ce n'était pas très grave et j'espère que je pouvais lui arranger ça et que ce fichu sang allait arrêter ! Je la regardais, attendant une réponse. Les mecs qui battent leur petite copine me répugnaient .... déjà aprce que je déteste ça mais aussi parce que j'étais victime d'un connard qui m'avait battu. Je ne disais rien d'autre, me concentrant sur ma tâche à la soigner.
Sheryl a mal, vraiment mal et elle fait bien savoir autour d’elle qu’elle souffre. La petite texane déteste les hôpitaux en plus de ça, ce qui est une belle ironie du sort lorsqu’on songe à son travail d’assistante médicale dans une clinique de chirurgie esthétique. Depuis qu’on l’a amenée ici, elle patiente, le nez douloureux, le chiffon qu’elle compresse dessus plein de sang commençant à sécher. Prendre son mal en patience, l’expression est bien choisie.
Enfin, quelqu’un s’adresse à elle, c’était inespéré. Une jeune femme au sourire agréable et aux cheveux emprisonnés dans une queue de cheval, mais incroyablement beaux. Sheryl à l’œil pour ça, elle prend tellement soin d’elle que c’est devenu un réflexe de juger les autres sur leur apparence. Il n’y a rien de méchant, c’est une façon de fonctionner, mais cette fille en blouse blanche s’en sort plutôt bien malgré tout.
« ‘Ui » répond Sheryl quand elle l’appelle, elle a du mal à articuler quelques paroles.
Elle se laissa faire et suivit l’inconnue dans un endroit plus intime, sans doute pour que les autres patients ne l’entendent pas hurler. Et dire que la soirée commençait si bien ! La doctoresse salut Sheryl un peu familièrement. La blonde tente de froncer les sourcils pour marquer ensuite son étonnement avec la suite de la phrase, mais là, elle souffre bien trop pour que son visage fasse le moindre mouvement. Tandis que la jeune femme commence son auscultation, Sheryl réponds :
C’est peut être le coup, l’évanouissement, ou elle ne sait quoi, mais Sheryl est un peu paumée là, en entendant « lui » elle ne peut que penser à la personne de sexe masculin la plus proche d’elle actuellement, donc son frère. Et puis, est-ce qu’elle connait cette fille ? Ne cherchant pas plus loin, Sheryl se remet à gémir.