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| I have to talk... Right? [Terminé] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: I have to talk... Right? [Terminé] Jeu 13 Déc - 16:36 | |
| Deux semaines à peine que Gariel Moore se trouvait dans ce centre. Parfois, il se demandait vraiment ce qu'il faisait là, et d'autres fois, lorsqu'il croisait SON regard, il se souvenait. Voir toutes ces personnes dans le besoin, qui ont fait cet effort de venir dans ce centre, dans le but de se réintégrer, cela le fait se questionner sur ses raisons. Sont elles les bonnes ?... Tout ces gens sont là parce qu'ils veulent retrouver une vie normale, un job. Mais lui, est ce qu'il sera capable de revenir aux sources ?... Est ce qu'il est l'homme de la situation ? Fait il parti de ceux qui pourront revenir à un job fixe, trouver une famille qu'il aimera et qu'il pourra choyer ?... Après tout, il a déjà essayer une fois et quelque part, en Arizona, il y a un petit garçon qui vit sans son papa, à cause de lui...
Une vie de communauté dans un centre où il y avait des tas de personnes dans le même cas que lui était un peu... Étrange et conceptuel pour le musicien. Il ne saurait dire si il se sent bien ou mal, si il va réussir à tenir le programme entier, mais son entretient avec le directeur s'est bien passé. Gabi ne saurait dire ce qui a pu convaincre le directeur du centre à le prendre dans son centre, puisque même lui n'est pas convaincu que ses raisons soient les bonnes.
Aujourd'hui avait lieu son premier rendez vous chez le thérapeute. Il était un peu nerveux... que devait il faire ? Se confier ? Dire des choses qu'il n'avait encore dit à personne ? Allait il devoir s'installer sur ce canapé et se mettre à parler ? Ou est ce qu'il se faisait cette idée uniquement à cause des clichés vu dans le coin d'un cinéma (dans lequel il est sans doute entrer par effraction~) ? Poussant un léger soupire, Gabriel ressert un peu son écharpe autour de son cou avant de se décider enfin et de taper légèrement contre la porte, le cœur battant et des questions plein la tête... |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Jeu 13 Déc - 17:59 | |
| Au centre Adam Hawkes, les jours passent mais ne se ressemblent pas. Aucun jour n'est similaire ici. Des gens arrivent, repartent, évoluent, régressent, se battent pour se relever. Katheryn pensait que ça passerait après quelques mois passés ici, mais chaque jour, elle est de plus en plus admirative envers ces personnes, ces pensionnaires. Leur motivation, leurs espoirs, leur combat. C'est parfois dur pour tout le monde. Psychologiquement, Katheryn entend parfois des histoires qui lui fendent le coeur, mais son boulot, c'est aussi de ne pas se laisser atteindre ou attendrir pour les aider. Le soir, c'est parfois dur de regarder sa vie et de se dire que les pensionnaires n'ont même pas un dixième de ce qu'elle possède., mais elle ne va pas s'arrêter de vivre pour autant. Elle fait un peu plus attention, certes, elle gâche beaucoup moins et jette moins d'argent par les fenêtres. Elle redouble de prudence, c'est tout.
Un ou deux matin par semaine, elle se consacre à sa paperasse, comme aujourd'hui. Elle n'a donc reçu personne de la matinée, restant enfermée dans son bureau à faire le tri dans tous les papiers qui s'entassent sur son bureau. Des notes, surtout, de ces entretiens, qu'elle oublie de ranger dans ses dossiers, ou des comptes rendus de réunion qu'elle pose sur un coin de son bureau quand elle est en retard et qu'elle oublie de ranger. Quelques factures et quelques documents personnels, aussi.
Après une pause café-clope, Katheryn retrouve son bureau pour son rendez-vous avec Gabriel. Il n'est pas là depuis longtemps et ils n'ont pas encore eut l'occasion de se parler en privé, lors d'une séance thérapeutique. Ils se sont croisés dans les locaux, ont été présentés à son arrivée et ont pu échanger quelques mots, mais rien de plus. Elle ne connait pas encore grand chose de lui, pour la simple et bonne raison que, ses méthodes à elle, c'est d'apprendre de ce qu'ils disent d'eux même, pas de ce que ses autres collègues lui rapportent. Elle veut que ses patients se confient d'eux même et racontent ce qu'ils pensent être utile de raconter. Même un détail aussi bête que l'âge de son patient ou d'où il vient. C'est sa manière d'aborder les choses. Assise à son bureau, elle relève les yeux de son écran pour regarder la porte alors qu'elle entend frapper. Gabriel est à l'heure.
« Entrez ! »
Cri-t-elle pour que sa voix traverse la porte. Elle sourit quand celle-ci s'ouvre et se lève de sa chaise pour faire le tour du bureau, venant à la rencontre de son patient, lui tendant chaleureusement la main.
« Gabriel ? Je suis Katheryn, votre thérapeute. Si vous le désirez, nous pouvons nous tutoyer, c'est comme vous voulez ! »
Certaines personnes sont plus à l'aise sous le tutoiement, car l'aspect "thérapie" s'efface un peu pour laisser place à un climat plus convivial, comme une conversation basique entre deux personnes qui font connaissance. Kathy leur laisse le choix, c'est à eux de voir comment ils souhaitent aborder les séances. Son rôle à elle est de les mettre assez à l'aise pour qu'ils se confient et les aider à partir de là. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Ven 14 Déc - 1:48 | |
| Deux semaines que Gabriel est au centre, et deux semaines qu'il n'a pas recroiser le regard de cette jeune femme qui l'a pourtant entraîner à s'inscrire ici... Parfois il se demande si il ne s'est pas précipité pour rien, ou même si il a fait le bon choix. Des millions de questions se bouscule dans la tête du guitariste au moins une fois par jour si c'est pas plus. Rien que là, de se retrouver devant la porte d'une des thérapeutes du centre, il se demande si il a sa place devant cette porte, ce qu'il va bien pouvoir lui dire, ce qu'elle attend de lui et aussi et surtout, si ça va l'aider à quelque chose ?... Après, peut être que ça n'est pas plus mal de voir un médecin de la tête quand on sait qu'il a lâché femme et enfant sur un coup de tête, suite à une dispute minime qu'il a grossit cent fois, dans le seul but de ne pas culpabiliser... Peut être que c'est d'un thérapeute dont il a besoin pour enfin comprendre cette envie permanente de liberté et de musique, lui qui avait pourtant pour but de devenir architecte et de se trouver une belle femme qui lui donnerait de beaux enfants. Il verra bien... Mais pour le moment, il se demande surtout qui est cette femme ? Et ce qu'il fiche ici ?...
Déglutissant, timide, il sait qu'il va avoir à faire à une femme et cela le rend d'autant plus nerveux. D'ailleurs, c'est parce qu'il n'ose pas adresser la parole à cette jeune femme qu'il a vu entrer ici qu'il en est là où il est aujourd'hui ! Si il avait été vers elle, pour lui demander si elle travaillait là ou non, peut être ne serait il pas entrer dans un centre pour sans abris dans le seul but de la revoir au moins une ou deux fois, et de connaître seulement son nom ! Il se connaît : si il n'y a pas quelqu'un pour le pousser, il ne fera jamais le premier pas vers elle. Si il a un enfant et une femme en Arizona aujourd'hui, c'est seulement parce que c'est elle qui est venue vers lui, et pas l'inverse.
Frottant ses mains moites l'une contre l'autre, il resserre encore une fois son écharpe, comme un tic, et frappe doucement à la porte, comme si il avait peur de réveiller une enfant qui se trouvait de l'autre côté. Il entend une voix plus ou moins forte, mais tout de même très féminine, lui permettre d'entrer et hésite encore un instant avant de s’exécuter. La jeune femme est brune, largement plus petite que lui et d'ailleurs, sans doute plus jeune aussi. Elle a un certain charme qui ne le laisse, bien évidemment, pas insensible ; mais il n'est pas là pour ça. D'ailleurs, pourquoi est il là ? Encore une fois, il se le demande. Parce que c'est obligatoire est la seule raison qu'il peut se donner pour l'instant.
Oh... Comme vous voulez... Je n'ai pas de préférence...
Gabi essaye tout de même de choisir ses mots. Il sait qu'elle va noter la moindre de ses remarques ou sa manière de faire, mais il n'y peut rien. La vie en société, ça n'est pas son truc et discuter avec quelqu'un pendant quoi ? Une heure, une heure et demi ? Cela ne l'enchante pas tellement. Surtout qu'il se doute que le sujet principal de discussion, ça sera sa pomme ! Il faut avouer que l'entendre le tutoyer ne le dérangerait pas, mais il se demande si lui, de son côté, il pourrait tutoyer une jeune femme, un médecin, qui est ici pour l'analyser et lui donner des conseils concernant ce qui ne va pas dans sa vie. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Ven 14 Déc - 17:10 | |
| Maintenant que son bureau est bien rangé, elle a moins honte à l'idée de recevoir du monde. Ces derniers jours, elle camouflait un peu en empilant le tout dans un coin du bureau ou en posant des dossiers par dessus. Mais le résultat n'était pas très propre. Elle n'est pas d'une nature bordélique mais il lui arrive de laisser les choses traîner un peu avant de s'en occuper. Et puis quand elle se rend compte que trop c'est trop, c'est le déclic et elle se prend une demie journée pour tout remettre en ordre. De retour dans son bureau, elle est prête à recevoir ses 'patients'. Elle n'aime pas beaucoup le mot, elle n'aime pas se voir comme un médecin qui examine des personnes. Certes, c'est un peu ce qu'elle est. Un psychologue est un médecin. Mais quand même, elle grimace lorsqu'elle entend le mot "patient". Quelque part, ça la dérange. Ils ne sont pas malades, ils ont juste besoin d'être entendus, écoutés, conseillés.
Observatrice, elle remarque d'emblée une certaine timidité chez Gabriel. Il a l'air un peu plus âgée que lui. En même temps, la vie dans la rue, sa creuse les traits du visage. Du coup, ce n'est pas compliqué de paraître parfois plus vieux. Tout de suite, elle se présente et propose qu'ils se tutoient, quelque chose qui a l'air de le déranger un peu. Elle comprend. Elle ne force personne. Elle veut juste qu'on soit à l'aise en sa présence alors que ce soit par le tutoiement ou le vouvoiement, c'est au bon plaisir de ses patients.
« C'est comme vous voulez, vous devez vous sentir à l'aise ici. Si vous voulez, nous pouvons commencer en nous vouvoyant jusqu'à ce que vous soyez suffisamment à l'aise ! »
Propose-t-elle dans un sourire tout ce qu'il y a de plus chaleureux. Lui tournant le dos un instant, elle se penche sur son bureau pour attraper son bloc-notes et son stylo avant de revenir face à son patient. Elle tend la main vers le fauteuil, toujours dans un sourire, pour l'inviter à s'asseoir.
« Installez-vous, je vous en prie, mettez vous à l'aise. Est-ce que vous voulez boire quelque chose ? »
Kathy se montre très simple, très douce, elle ne veut pas l'effrayer ou l'intimider. Elle a conscience que son statut de thérapeute peut être une barrière, parfois, avec les pensionnaires, mais elle veut justement détruire cette image. Elle veut qu'ils puissent parler, d'égal à égal, c'est pour ça qu'elle propose toujours le tutoiement, ça ramène les deux personnes au même niveau. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Ven 14 Déc - 18:42 | |
| Lorsqu'il met les pieds dans le bureau de la thérapeute, Gabriel n'a pas le réflexe de regarder autour de lui. Se retrouver en tête à tête, seul à seul avec une jeune femme pour parler de sa vie, il ne l'a jamais fait et cela l'intimide énormément. Sans doute cela doit il se voir et se sentir dans sa façon de lui répondre. Il ne tremble pas non plus, mais il n'ose pas regarder la demoiselle dans les yeux et lui sert doucement la main quand celle ci contourne son bureau pour venir le saluer. Il sait bien que si il lui pose cette question c'est parce qu'elle a envie de le mettre à l'aise, de le voir se détendre ; mais ça n'est pas quelque chose de facile à faire pour lui.
Gabriel se pose énormément de questions. Il ne sait pas spécialement pourquoi il est là, si ça n'est pour voir cette fille, pour la rencontrer. Et il se demande bien ce qu'il va pouvoir raconter à une thérapeute. Passant ensuite une main dans ses cheveux quand il lui répond qu'il n'a pas de préférence, qu'ils peuvent faire comme bon lui semble (à elle), il sourit légèrement. Le musicien se doute qu'il ne doit pas dégager l'image de quelqu'un sur de lui.
C'est une bonne idée... Oui.
Lui répond il, non pas parce qu'il pense que ça peut être une bonne idée, mais juste parce qu'il veut être arrangeant. Il n'a pas spécialement de confiance en lui, et s'est toujours préoccupé uniquement de ce dont il avait envie... Mais dès qu'il s'agit de parler de lui, et de s'adresser à une femme... Cela devient un challenge ~ Suivant sa main, il va donc s'asseoir sur le fauteuil et secoue négativement la tête avec un geste des mains pour lui faire comprendre que c'est bon, il n'a pas soif. Il sent encore son cœur battre contre ses tempes.
Non merci...
Tourner autour du pot, ça aussi ça n'est pas quelque chose qui lui convient... Mais il ne sait pas ce qu'il doit dire à la jeune femme, ce qu'elle attend de lui.
Je... Vous avez besoin de renseignement particuliers ?...
Il a vraiment l'impression d'être à un interrogatoire... D'y penser le met mal à l'aise en fait >< |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Ven 14 Déc - 21:03 | |
| Faire parler quelqu'un ce n'est pas chose facile. Quand c'est un inconnu, c'est là qu'est la vraie complexité. Demander à quelqu'un de parler, c'est lui demander de se confier. Personne n'a envie de se confier à un inconnu, au risque d'être jugé, ou que les choses soit mal interprétées, répétées, déformées...Il y a tout un tas de raison qui font que la confidence peut s'avérer complexe. Mais le métier de Katheryn, c'est aussi instaurer une confiance, une bulle. Un cadre où tout ce qui se dit là y reste. Elle doit s'imposer. Montrer qu'elle est inoffensive, de confiance et qu'elle n'émet aucun jugement. Elle est là pour écouter et pour aider ses patients à travailler sur eux. Elle n'a pas à leur faire la leçon de ce qui est bien ou mal. Ils le savent déjà. Ils savent ce qu'ils ont raté ou réussi dans leur vie. Ils savent pourquoi ils en sont là aujourd'hui. Katheryn doit les faire parler pour qu'ils puissent se rendre compte d'eux-même de leurs erreurs et aller de l'avant.
C'est toujours plus compliqué avec les nouveaux résidents, mais ça n'est pas plus simple avec ceux qui sont là depuis plus longtemps. Il arrive que certains pensionnaires restent sur leurs gardes pendant des mois avant de finalement se mettre à parler. C'est ça, finalement, sa plus grande satisfaction : y arriver. Voir que la confiance s'est installée. Elle n'est pas leur ennemie, loin de là.
A sa réponse, Katheryn sourit. Certes, elle préférerait qu'il prenne peut-être plus d'initiative, en commençant par le tutoiement, mais chacun son rythme. Si c'est de la timidité, ça lui passera bien à un moment, elle ne lui en veut pas. L'invitant à s'installer, elle lui propose ensuite quelque chose à boire, parce qu'elle trouve ça plus sympas pour mettre à l'aise, mais il décline. Toujours aussi souriante, Kathy prend place dans son fauteuil, face à lui, à quelques mètres. Posant son bloc sur ses genoux, stylo en main, elle passe une mèche de cheveux derrière son oreille, le regard sur son nouveau patient alors qu'il prend la parole.
« Et bien, pour commencer, parlez moi de vous. Présentez-vous ! »
Lui demande-t-elle dans un sourire encourageant. Ce sera un bon commencement de connaître la base en plus de voir sa capacité à parler de lui, si c'est facile, s'il se retient, s'il se cache...C'est très important. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Ven 14 Déc - 21:30 | |
| Parler de lui n'est pas dans ses habitudes. Il a horreur de ça en fait... Parler de lui, cela signifie fouiller dans son passé à nouveau et, même si il sait que c'est lui qui a quitté sa famille, quelques passages de sa vie d'avant reste encore bien douloureux et encré dans sa mémoire. Il n'a pas envie d'en parler à une parfaite inconnue, et sans doute la jeune femme face à lui le sait elle. Elle doit être habituée à avoir des patients très réticents quand à lui parler... Gabriel va faire partie de cette catégorie. Sa timidité et cette douleur qui n'est pas passée font qu'il n'a pas envie de discuter...
Après, peut être qu'il peut tout simplement commencer par lui dire son nom, son prénom, son deuxième prénom, sa date de naissance... Mais après ça, cela va un peu loin. Le divorce de ses parents, ses études d'architecture qui n'ont pas durées très longtemps puis son petit voyage autour de l'Ouest des Etats Unis, ce sont déjà des détails qu'il n'aime pas spécialement se remémorer... Lorsqu'il se met enfin assis, avec la thérapeute face à lui, et qu'il vient de refuser de boire quelque chose, il pousse un léger soupir et se demande – et lui demande – ce qu'il peut bien lui raconter.
Le musicien remarque bien les efforts de la jeune femme. Elle sourit, tente de se montrer délicate et attentionnée, tout en faisant son job. Pour Gabi, le tutoiement n'est pas dans ses habitudes... Il réserve ce traitement à ses amis, ses proches et elle ne l'est pas assez pour pouvoir en bénéficier. Quand elle lui demande donc de se présenter, il se mordille la lèvre légèrement, puis l'intérieur de la joue avant de passer une main dans ses cheveux mal coiffé. Peut être peut il aussi lui dire qu'il est ici depuis peu ?... Mais cela entraînerait sans doute trop rapidement le sujet du « pourquoi ? » et ça n'est pas ce qu'il veut. Se présenter ? Mine de rien, ça n'est pas si simple.
Ok... D'accord !...J'y vais alors...
Dit il avant de croiser les doigts et de se mettre un peu plus au bord du fauteuil pour s'adresser à son interlocutrice.
Alors... Je m’appelle Gabriel Moore... Et je suis né dans l'Arizona... à Yuma... Vous connaissez ?
Oui, il essaye de détourner l'attention de lui (a)... Mais c'est un peu sa façon à lui de communiquer... |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Ven 14 Déc - 23:53 | |
| Consciente de la difficulté de se lancer, lors d'un premier rendez-vous, Katheryn se montre vraiment très douce avec Gabriel pour le mettre à l'aise. Elle considère chacun de ses patient comme des petites choses fragiles qui peuvent se casser à tout moment, par maladresse. Elle jauge leur 'fragilité' le plus rapidement possible pour adapter son discours, son attitude. Paraître plus cool avec les plus 'jeunes', plus mâture et douce avec les plus âgés. Elle s'adapte en fonction du profil pour les mettre à l'aise, leur montrer qu'ils n'ont rien à craindre et qu'ils sont là parce qu'elle peut les comprendre sans juger. Elle-même a consulté une psy quand elle était gamine. Elle n'a fait que quelques séances après le divorce de ses parents puis s'est mise en tête qu'elle n'en avait plus besoin, plus pour faire rager son père qu'autre chose et voyant que ça lui tenait à coeur qu'elle continue d'y aller, elle a définitivement arrêté les séances, le regrettant à la fin de son adolescence en réalisant qu'elle en avait peut-être bien besoin. Mais aujourd'hui, c'est de l'histoire ancienne, elle va beaucoup mieux.
Très calme, elle demande à Gabriel de se présenter, pour commencer, puisqu'il ne sait pas trop par où commencer. Le contraire l'aurait étonnée. Mais au moins, il se prête à l'exercice sans rechigner. Il dit peu de choses mais ça permet à Katheryn de comprendre déjà beaucoup. Elle gribouille quelques mots sur sa feuille désormais plus aussi blanches qu'avant tout en relevant les yeux vers lui.
« De nom, seulement. C'est comment ? Racontez-moi ! »
Sa question est clairement un moyen pour lui de détourner la conversation. C'est une réaction tout à fait normale et fréquente. Elle sourit et rentre dans son "jeu". S'il souhaite de parler de sa ville d'origine, alors ils parleront de ça, tant qu'il parle et qu'il se sent bien, c'est tout ce qui compte. Peut-être que Katheryn trouvera dans la conversation de bonnes choses à creuser pour les séances futures... |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Sam 15 Déc - 0:10 | |
| L'exercice est vraiment difficile pour Gabriel. Cela fait un bon moment qu'il ne s'est pas arrêté dans une ville « pour de bon »... Mais il a vraiment craqué pour San Francisco et aussi, pour cette fille. Il ne saurait dire si c'est juste un coup de cœur ou si c'est beaucoup plus que ça. On ne peut pas dire si on apprécie quelqu'un juste en croisant son regard, n'est ce pas ?... Et puis, il est certain qu'elle ne sait pas qui il est... Pour le moment, il faut qu'il s'occupe de lui, bien qu'il ne soit pas sur que ce centre pour sans abris soit une bonne idée. La thérapeute qu'il a en face de lui semble vraiment s'investir dans son job. Elle a l'air d'avoir envie d'en savoir plus à son sujet et lui raconter ce qu'il a vécu n'est pas au programme, du moins pas tout de suite et, bien qu'elle soit une femme, Gabriel se sent un peu plus en confiance qu'au début, de la voir comme ça, si sympathique. Pourtant, il ne peut se retirer de la tête qu'elle est comme ça parce que c'est son boulot...
Décidant de se lancer, il commence finalement par lui dire comment il s'appelle et ou est ce qu'il est né. Quand il y repense, son enfance était vraiment géniale, à Yuma... Alors qu'il réfléchit à ça, il entend le crayon de la demoiselle crissé contre le papier et cela le stresse un peu. Mais il entend bien les encouragement qu'elle lui donne pour qu'il continue sur sa lancée. Elle aimerait qu'il lui parle de sa ville natale.
Vous savez ?... La ville des indiens !... j'ai des origines indiennes, par mon père. J'avoue, je trouve ça... Assez cool...
A s'entendre parler, Gabriel a vraiment l'impression d'être un enfant de neuf ou dix ans. Même si il avait voulu la quitter une fois la petite école terminée, il était bien là bas. Il n'avait pas tellement d'amis, mais ceux qui l'étaient.. C'était vraiment pas pour de faux !
C'est la ville la plus ensoleillée du monde.
Ajoute t il alors avant de regarder un moment ses doigts. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Sam 15 Déc - 16:02 | |
| Sans perdre de temps, Gabriel se prêt à l'exercice. Il commence par les informations basiques, administratives. Son nom, ses origines. Katheryn rebondit tout de suite sur ça. Elle ne connaît pas L'Arizona, elle n'y a jamais foutu les pieds. Elle lui demande quelques détails sur sa ville d'origine. Une question qui peut paraître anodine mais qui fait partie de la thérapie. Kathy souhaite voir s'il peut parler de ses origines facilement, comment il se plonge dans le passé, comment il l'évoque, et ses réactions face à ce qui faisait partie de sa vie d'avant. Prenant des notes le plus discrètement possible, consciente que ça puisse être perturbant de voir ou d'entendre le stylo marquer le papier, elle hoche la tête à chaque nouvelle information qui lui arrive jusqu'aux oreilles.
« Des origines Indiennes ? C'est peu commun ! C'est vrai que c'est plutôt "cool" ! »
S'exclame la psychologue dans un sourire sincère. Elle n'avait jamais croisé une personne de cette origine. En fait, elle a tendance à imaginer les indiens à moitié nus, le corps plein de peinture et une plume dans les cheveux à chanter et danser autour d'un feu avant de se faire un shoot avec le calumet de la paix. Le gros cliché. En voyant Gabriel, cette image s'efface tout de suite. Lorsqu'il évoque le fait que ce soit la ville la plus ensoleillée du monde, elle a tout à coup des envies de voyages, mais ce n'est pas pour tout de suite. Ni le moment ni l'endroit d'y penser.
« Et, comment trouvez-vous San Francisco ? Depuis combien de temps êtes vous en ville ? »
Demande-t-elle pour alimenter la 'conversation'. Elle le pousse à parler, même si pour le moment elle ne cherche pas à entrer dans le vif du sujet. Elle veut juste le faire parler et creuser plus tard. Elle l'imagine mal lui raconter tout de suite comment ou pourquoi il est arrivé à San Francisco, mais parler de la ville lui permettra peut-être d'aborder le sujet de manière plus subtile. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Sam 15 Déc - 21:19 | |
| Petit à petit, Gabriel se laissait prendre au jeu. Il n'avait pas envie de parler de tout et n'importe quoi avec elle, parce qu'il n'avait pas l'habitude de discuter de lui, de dire ce qu'il a sur le cœur ou ce genre de chose. Ça n'était vraiment pas dans son quotidien de parler de ses problèmes, de son passé... Pour le moment, parler de l'Arizona, ça n'est pas un problème. Lui dire qu'il a des origines indiennes, qu'il trouve ça cool, ça n'est pas non plus la nouvelle du siècle ! Mais quand il lui balance ça, il a l'impression d'être un gamin de dix ans qui parle de ce qu'il vient de faire à l'école... Alors, il se retient un minimum et s'arrête même de parler... Pour finalement ajouter une information tout à fait impersonnelle.
Désolé... J'dois avoir l'air d'un gosse de dire que... Avoir des racines indiennes c'est « cool »...
Répète t il en baissant les yeux. Il sait que si elle est sympa comme ça avec lui, c'est parce qu'elle le doit. Et il voit aussi qu'elle est en train de prendre des notes sur son calepin ; cela l'inquiète un peu. Il est vraiment un cas ? Ou y'a t il vraiment des choses à dire sur son comportement ?... La jeune femme continue de discuter avec lui et lui demande comment il trouve San Francisco, et depuis quand il est en ville. Si elle savait à quel point cela peut l'entraîner à parler de sa raison ici !
San Francisco.
Répète t il avec un sourire. Son coup de cœur.
Je trouve cette ville superbe... ça doit faire environ un an que je suis ici... Je pense.
Explique t il après un rapide calcule dans sa tête. Il regarde ensuite une nouvelle fois la thérapeute et lui offre un sourire.
C'est vraiment magnifique ici. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Sam 15 Déc - 21:50 | |
| Katheryn ne connait encore pas grand chose, pour ne pas dire rien, de son patient. Gabriel semble très timide et pas du tout prêt à se livrer pour tout se qui concerne son passé. Elle ne s'inquiète pas. A force de temps et d'efforts, il finira par se confier. Elle l'espère du fond du coeur ! En attendant, elle essaye de le travailler par des petites questions anodines en apparence.Le voir parler aussi facilement de quelque chose comme ses origines ou de la ville dans laquelle il a vécu en premier donne vraiment espoir à la thérapeute. Ses yeux s'ouvrent un peu plus lorsque son patient s'excuse à l'idée de ressembler à un enfant en parlant de l'Arizona. Elle secoue la tête tout de suite. Ici, rien n'est ridicule ou honteux. Et puis, ce n'est pas du tout comme ça qu'elle l'a vu.
« Non, ne vous excusez pas ! Vous n'avez pas l'air d'un enfant ! Je trouve ça bien, au contraire, de vous voir enthousiaste en évoquant ce genre de chose. Laissez-vous aller, ne vous inquiétez pas de ce dont vous pouvez avoir l'air en parlant. »
Explique la jeune femme d'une voix calme, encourageante, paisible. Il faut qu'il comprenne qu'elle ne le juge pas. Si elle note tout un tas de trucs, c'est juste pour avoir un compte rendu de la séance. Des choses dont il parle avec aisance, celles qu'il évoque avec plus de retenue, de pudeur ou de méfiance. Et puis, c'est aussi pour noter un peu tous les sujets abordés pour éviter de se répéter à l'avenir et pour qu'en parallèle, elle trouve des pistes où creuser pour les séances suivantes. Son sourire est communicatif lorsqu'il évoque San Francisco. C'est une ville très agréable, à vivre ou à regarder. Katheryn a toujours vécu ici. Elle a voyagé, beaucoup, mais elle se plaît ici, mieux qu'ailleurs.
« Vous êtes venu à San Francisco par choix ? Ou le hasard vous a mené jusqu'ici et vous êtes resté par..."coup de coeur" ? »
Demande-t-elle curieuse. Il a l'air de vraiment apprécier la ville, mais au delà de l'aspect visuel dont il parle, elle aimerait bien savoir quelles sont ces autres choses qui peuvent bien lui plaire ici, au point d'être resté pendant un an. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Mer 19 Déc - 10:05 | |
| Lorsqu'il s'écoutait parler, Gabriel se trouvait un peu ridicule parfois. Il se demandait si ce qu'il venait de dire ne semblait pas idiot pour la jeune femme qui est devant lui, et qui est sa thérapeute, et ne peut donc pas s'empêcher de s'excuser. Mais à nouveau, Katheryn se montre adorable et gentille avec lui en lui expliquant qu'il n'a pas de quoi s'excuser, qu'il n'a pas l'air d'un enfant et que son enthousiasme fait plaisir à voir. Il est apparemment ici pour se laisser aller et pour discuter de lui justement... Mais plus le temps passe, et plus il se demande ce qu'il fait ici... Peut être que de revoir encore une fois les beaux yeux de cette jeune femme à cause de qui il est rentré ici lui donnerait une nouvelle motivation...
Ça n'est pas... Un exercice facile.
Avoue t il alors, un léger sourire sur les lèvres. Parler de lui, ça n'a jamais été son truc. Il ne sait jamais quoi dire, ce qu'il ne doit pas dire aussi ; sauf que devant un thérapeute, tout ce qu'il peut dire s'avère sans doute intéressant d'une façon ou d'une autre... Mais il ne peut s'empêcher de penser qu'il va sans doute en dire trop. L'entendre et la voir noter certaines choses qu'il lui raconte sur un calepin, ça aussi, ça ne l'aide pas tellement. Il se dit que toute sa vie va se résumer à quelques mots sur un papier à carreaux, surmontés de petits dessins qu'elle pourrait possiblement faire par ennuis.
Ils en viennent à discuter de la ville de San Francisco, et cela lui fait afficher un beau sourire. C'est un peu devenue la ville de son cœur. Gabriel a beau être un Hobo, sans attache, cette ville l'a comme kidnappé de sa vie de vagabondage. Et ça n'est pas pour lui déplaire.
C'est ça. Le hasard... Je voulais voir la Californie et je suis tombé sur San Francisco.
Explique t il, restant vague. La raison de sa venue au centre, ça par contre, il n'a pas envie d'en parler. La véritable raison n'est pas celle qu'il a donné au Directeur, et il n'a pas envie que cela se sache, de peur d'être viré... Mais d'un autre côté, à quoi bon ? Si il n'arrive même pas à la retrouver ! |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Dim 23 Déc - 11:24 | |
| Katheryn sait bien qu'il n'y a rien de facile lorsqu'il s'agit de se laisser aller. Elle trouve ça même limite paradoxal d'inviter ses patients à le faire alors qu'elle même à rencontré tellement de difficultés lorsqu'elle suivait des séances de thérapie avec sa psy. Elle avait horreur de ça, pas parce qu'il fallait parler d'elle, mais parce qu'elle se retrouvait face à une personne qui ne semblait pas s'intéresser à elle. Elle restait plantée là, sur son fauteuil, à attendre que l'adolescente que Kathy était se mette à parler d'elle-même. Elle ne lui posait aucune question, ne réagissait jamais lorsqu'elle parlait, si ce n'est en écrivant quelques mots sur sa feuille. Elle se contentait de la regarder par dessus des lunettes, sans la lâcher du regard. Une attitude qui mettait la demoiselle tellement mal à l'aise...Kathy ne veut pas être comme cette vieille sorcière, elle veut juste être sympathique. Que les gens l'apprécient, lui fassent confiance. Elle veut leur parler plus comme une bonne amie que comme une thérapeute. Mais une difficulté s'impose à l'exercice. Ses patients sont des anciens sans-abris, des personnes reconnues pour être méfiantes. La confiance ne va pas s'installer en un jour, elle le sait bien.
« C'est normal, ce n'est que notre première séance. Vous devez prendre vos marques, vous habituer à tout ça, et puis à moi. On ne se connait que depuis quelques minutes, c'est normal que ce soit un peu difficile de me parler. »
Explique-t-elle dans l'espoir de le rassurer un peu. Il a l'air complètement perdu ici, à se demander ce qu'il peut bien faire là. La plupart des autres pensionnaires sont dans le même état lors des premières séances. Cet état passe plus ou moins vite en fonction des personnes, mais c'est toujours un peu dur, que ce soit pour eux que pour elle. Et puisqu'il semble avoir du mal à parler de lui, elle doit trouver un moyen de le faire parler, même d'autre chose, pour tenter d'en apprendre un peu plus sur lui, même si c'est simplement en parlant voyage, pour le moment.
« Et pourquoi la Californie en particulier ? »
Demande-t-elle par curiosité. Il n'y a pas moins de cinquante Etats aux Etats-Unis. Peut-être que la Californie lui évoque quelque chose en particulier. Mais une autre question lui effleure l'esprit. Certes, L'Arizona est un état voisin, mais tout de même. Elle aimerait bien savoir...
« Et, comment avez-vous fait pour arriver jusqu'ici ? Vous avez fait du stop ? » |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Jeu 3 Jan - 21:57 | |
| Jamais Gabriel n'était allé voir un psychologue. Il n'avait pas pour habitude de parler de lui, de sa vie, encore moins de son passé. Il n'a pas envie qu'on le prenne pour un salaud d'avoir abandonné femme et enfant ; lui qui avait une famille, chose dont beaucoup de personne rêve, il a tout fichu en l'air, juste parce qu'il n'avait pas envie d'abandonner sa liberté. Il sait qu'énormément de gens, en parlant de ce qu'il a fait, le traite d'égoïste. Et peut être n'ont ils pas totalement tord. Ce qui est sur, c'est qu'il n'a pas envie de retourner vers sa famille. Il ne se sent pas d'attaque... Et puis, il y a cette femme qui occupe son esprit. Que le centre soit une bonne ou une mauvaise idée, il a envie de voir ce que cela peut donner, de voir quel autre avenir il peut se construire à à peine 30 ans.
Sa jeune psychologue semble adorable et attentive, mais l'exercice n'en est pas simplifié pour autant. Gabriel ne se sent pas tellement à l'aise d'aller raconter sa vie à une inconnue mais se rend compte que de part les questions qu'elle lui pose, elle arrive de plus en plus à percer sa petite coquille.
Je dois avouer qu'être ici... ça donne un peu l'impression d'avoir un problème à régler...
Lui dit il, un peu mal à l'aise de lui avoir balancer ça. Mais elle est là pour comprendre son ressentit, c'est ce qu'il essaye de faire. Et puis, ce qui est compliqué aussi, c'est qu'il n'est pas vraiment dans le principe de la « conversation normale » ou de la « conversation basique ». Ce n'est pas une personne qu'il rencontre dans un café et avec qui il se met alors à discuter, c'est une psychologue qui note certaines choses à son sujet et qui rencontre plusieurs personnes « comme lui » dans la même journée... Elle semble vouloir d'ailleurs savoir pourquoi est ce qu'il a choisi la Californie. La question se pose d'ailleurs aussi de son côté.
… Pas vraiment de raison... C'est un état près du mien que je n'avais pas encore vu... Pour la découverte je dirais.
Explique t il après un instant de réflexion. Bien sur, même si ça n'est pas facile de raconter ce qu'il s'est passé par le passé, le jeune homme se débride un peu plus au fil de la conversation. Elle lui demande ensuite comment est ce qu'il est arrivé jusqu'ici et ne peut qu’affirmer d'un signe de tête lorsqu'elle lui propose le stop comme solution.
Entre autre, oui... Un peu de marche aussi. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Dim 6 Jan - 14:56 | |
| Katheryn sourit, même si en soit, la thérapie n'est pas quelque chose de joyeux ou qui donne envie de sourire. Elle le fait, parce que c'est rassurant pour ses patient. Il sont déjà bien assez nerveux quand ils arrivent dans son bureau, alors ce n'est pas pour en rajouter une couche en paraissant froide ou désagréable. Alors à moins d'être face à un patient qui se comporte mal ou de manière insultante, elle reste agréable et souriante. D'après elle, son comportement vis à vis de ces personnes qu'elle doit aider, c'est la base. Elle fait de son mieux pour adapter son comportement en fonction des personnes qu'elle a en face d'elle afin de mieux faire son travail, et ce n'est pas toujours simple. De toute manière, avec ce boulot, rien n''est facile. C'est fatiguant, ça demande beaucoup de patience, beaucoup d'analyse, et surtout ça demande de la maîtrise, de soit comme du reste. Il est parfois difficile de ne pas s'impliquer émotionnellement. Katheryn est une personne très généreuse et compatissante et il lui arrive d'être particulièrement touchée par certaines histoire au point de les prendre un peu trop à coeur. C'était surtout au début. Maintenant, elle fait plus facilement la part des choses, mais c'est une difficulté du métier.
« Est-ce que cette impression peut s'avérer être exacte ? Y a-t-il des choses que vous aimeriez évoquer ? »
Demande-t-elle, à tout hasard. Elle ne s'attend pas à voir pleuvoir les informations comme ça, aussi facilement, mais peut-être peuvent-ils examiner quelques pistes. Gabriel admet avoir l'impression d'avoir un problème à régler. Ce n'est pas anodin. On ressent rarement cette impression, quand on va parfaitement bien. Il a certainement des zones d'ombre à éclaircir même s'il ne le sait pas encore. Certaines personnes vivent avec des choses tout au fond d'elles, en pensant qu'elles peuvent vivre avec sans que ça n'ait de réel impact sur leur vie, mais c'est bien plus compliqué que ça. Le simple fait de prendre sur soit montre à quel point on est touché par un évènement. Ce ne sont donc toujours de gros problèmes dont il s'agit, mais plutôt de frustrations, de petites choses de la vie ressenties comme des 'attaques'. Elle est là pour apprendre à ses patients à se libérer de ces choses qui leur paraissent petites mais qui sont bien plus importantes qu'ils ne le pensent.
« Et maintenant ? Vous n'avez pas envie de découvrir autre chose ? La découverte de cet état vous suffit ? Un peu comme si vous aviez atteint un but ? »
L'interroge-t-elle pour juger un peu son état d'esprit. Elle a un peu de mal à le cerner jusque là, parce qu'il ne parle pas beaucoup, mais c'est normal. Pour l'instant, elle a l'impression qu'il est, ou était, quelqu'un à la recherche d'aventure, de quelque chose de nouveau, de laisse libre court à ses envies de découvertes. Mais elle n'arrive pas à vérifier si ses pensées son exactes. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Lun 7 Jan - 11:05 | |
| Gabriel est non seulement timide, mais aussi parfois – dans ses mauvais jours – un peu honteux de son passé. Il se dit souvent qu'il n'aurait pas du quitter sa famille comme il l'a fait, qu'il a laissé un petit garçon sans son papa et que ça n'est franchement pas un comportement qu'il aurait du avoir. Mais franchement, il ne se sent pas d'en parler. Peut être parce que c'est une femme face à lui, sans doute parce qu'il n'est pas fière de cette expérience. Puis même, il sait qu'elle est là pour l'écouter, mais il ne la connaît pas et n'a pas envie de lui balancer son passé en pleine figure dès maintenant. Pourtant, elle n'a pas l'air méchante ! Mais là n'est pas la question. Elle lui demande alors si il se sent concerné par ce qu'il vient de dire, si il a besoin de régler un problème et si il y a quelque chose dont il aimerait discuter avec elle. Gabriel la regarde, et s'imagine bien que si il lui répond un sec « non », elle ne le croirait pas de toute manière. Alors, il hésite un instant avant de faire un signe de tête négatif.
Pas pour le moment...
Lui répond il alors pour ne pas être brusque mais pour ne pas lui mentir aussi. Le travail des thérapeute, c'est bien d'analyser le comportement selon les réponses que l'on lui donne alors, il s'imagine un peu Katheryn comme un détecteur de mensonges et ne se sent pas de lui mentir. Gabriel n'est déjà pas du genre à raconter des conneries à la base alors, ça n'est pas face à une personne qui essaye de l'aider qu'il va commencer.
Euh... C'est possible.
Répond il alors, repensant à cette jeune femme qu'il a vu et suivit jusqu'ici...
J'ai l'impression d'avoir des périodes en fait... A un moment, je suis bien là où je suis puis... Je change d'avis au bout de plusieurs années et ai envie de découvrir autre chose.
Explique t il en tortillant ses doigts. Peut être que s'attacher à cette ville, à cette vie n'est pas une bonne idée du coup ?... |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Lun 7 Jan - 20:48 | |
| Katheryn appréhende souvent les premières séances de thérapie avec de nouveaux patients. Elle sait que les premières séances sont généralement plus difficiles que les suivantes. Difficile parce que c'est souvent pareil au début : des silences, de la crainte, parfois un peu d'intimidation, mais avant tout, beaucoup de timidité. Rares sont les personnes qui se confient dès le premier rendez-vous. Chez Gabriel, elle ressent cette timidité mais elle peut difficilement la faire disparaître. Tout ce qu'elle peut faire pour le moment, c'est attendre que le brun ait confiance en elle, assez pour se confier, lui parler de choses qui peuvent faire un peu mal. Tout ce qu'elle peut faire pour le moment, c'est poser quelques questions, pour jauger rapidement dans quel état d'esprit il est, comment il aborde cette thérapie. Et puisqu'il en vient à parler de son ressenti, elle lui demande s'il se sent concerné, s'il a l'impression d'avoir quelque chose à régler. La jolie brune acquiesce en l'écoutant. Pas encore. Il a donc des choses à raconter, mais pour plus tard.
« Gabriel, nous allons y aller à votre rythme. Je suis pas là pour vous presser, d'accord. Mais sachez qu'on va forcément aborder à un moment ou un autre un ou plusieurs sujets qui peuvent être délicats, qui peuvent faire mal, mais c'est pour votre bien. Gardez à l'esprit que ce ne seront pas des efforts inutiles. C'est pour votre bien, vraiment. »
Articule-t-elle d'une voix très douce, très lente. Elle ne veut pas le faire flipper, il a déjà l'air de l'être assez. Elle veut juste le rassurer, mais aussi le préparer à ce qui va se passer. Elle préfère ne pas lui cacher, de toute façon, il s'en rendra compte bien assez vite quand elle commencera à creuser du côté des sujets qu'ils évoque peu ou pas du tout.
« Des périodes ? Comment vous les décririez ? »
Pour le moment, elle n'a pas beaucoup de matière à travailler. Mais ça, c'est déjà une bonne piste. Katheryn sent qu'elle ne va pas nulle part en exploitant ce sujet. S'il se sent si bien à San Francisco alors qu'il n'en est pas originaire et que l'envie d'y venir lui est arrivée comme une envie de pisser, il doit bien y avoir une raison. Il y a quelque chose ici qui le retient.
« Et depuis que vous êtes ici, à San Francisco, j'entend, ça vous est arrivé souvent d'avoir envie de découvrir d'autres choses ? » |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Mar 8 Jan - 20:19 | |
| Entendre son prénom dans la bouche de la jeune femme le fait légèrement sursauté et le fait aussi la regarder dans les yeux. Gabriel la regarde alors, l'écoute. Celle ci semble vouloir le rassurer comme elle le peut en lui affirmant que si elle est là, ça n'est pas pour le presser mais pour l'aider, et pour suivre le rythme qui lui conviendra le plus. Elle le prévient aussi qu'il se passera un moment où il devra se confier sur ce qu'il lui est arrivé par le passé pour mieux pouvoir supporter le présent et le futur. Le guitariste peut le comprendre mais il ne se sent pas de se lancer dans des explications pour l'instant... Ce qu'elle lui dit ne passe pas dans l'oreille d'un sourd, mais vraiment, parler de sa femme et de son fils pour le moment, il trouve que c'est prématuré...
Je sais que vous n'êtes pas là pour m'embêter mais pour m'aider...
Lui affirme t il avec un beau sourire. Il n'a pas envie de lui faire perdre son temps, ni de l'embêter avec ses histoires, mais sait pourtant que c'est son job. Cela ne facilite pourtant pas Gabriel de se livrer à elle... Balancer tout ce qu'il se passe dans sa vie d'un coup aurait sans doute était une manière rapide de se débarrasser de ces séances de thérapies, mais plus il s'entend parler, plus il se demande si ça n'est pas de ça qu'il avait besoin depuis le début.
Je ne sais pas trop... Un peu comme si j'étais fatigué d'être à un endroit et que j'avais besoin de passer à un autre pour me sentir un peu mieux dans ma peau ?...
Tente t il d'expliquer en fronçant les sourcils. Il est loin de s'imaginer qu'en parlant de chose aussi banales pour lui, il est en réalité en train de lui donner des pistes importantes pour comprendre un minimum ce qu'il se passe dans sa tête.
… Pas pour le moment. Je dois avouer que non. |
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Mar 8 Jan - 22:32 | |
| Jusqu'ici, Katheryn n'a pas véritablement prit le temps d'observer son patient, enfin, le minimum. Elle a observé ses réactions, bien sûr, mais sans le regarder réellement. Elle a regardé le pensionnaire, pas l'homme. Et là, elle se surprend à la faire, et pour ses yeux, le spectacle est agréable. Gabriel a du charme. Cette vision décroche un sourire sur les lèvres avant qu'elle ne se reprenne, réalisant que c'est avant tout son patient et que sa réaction est tout à fait inappropriée. Se pinçant les lèvres, elle reprend son sérieux, tout en l'écoutant, se concentrant un peu plus sur sa feuille. De son air sérieux, elle souhaite se montrer rassurante. Elle veut que Gabriel sache a quoi il doit s'attendre mais surtout qu'il sache qu'elle n'est pas son ennemie. Elle est là pour l'aider à y voir plus clair dans sa vie. La brune sourit plus franchement, pour répondre à celui que Gabriel lui offre. Il a raison. Elle n'est pas payée pour l'embêter, mais bien pour lui apporter un soutient, et éclairer les zones d'ombre qui peuvent l'empêcher d'avancer dans sa vie.
« Exactement. Mon but n'est pas de fouiner pour vous mettre mal à l'aise. C'est à vous de fouiller dans votre vie pour tirer des conclusions des évènements marquants de votre vie. A travers tout ça vous trouverez les solutions que vous attendez. Je ne suis là que pour vous aiguiller ! »
Explique-t-elle dans un sourire adorable. La plupart des gens attendent d'un psy qu'il pose des questions et qu'il trouve toutes les solutions en les apportant sur un plateau d'argent. Mais ce n'est pas ça. Le véritable travail du patient, c'est celui qu'il fait lui-même. Le thérapeute n'est là que pour aider à analyser et à exploiter les bonnes pistes. Qui mieux que le patient peut réellement connaitre les causes de son mal être ! Personnes, car c'est à travers le vécu qu'on tire des leçons. Le psychologue qui ne vit pas l'évènement en direct peut difficilement avoir les bonnes conclusions.
« Comme lassé ? »
Demande-t-elle pour quelques précisions en plus. Elle hoche la tête en l'écoutant parler de nouveau puis observe le cadran de sa montre. Le temps est passé bien plus vite qu'elle ne le pensait, son prochain patient va bientôt arriver pour sa séance et Katheryn a horreur d'être en retard. Surtout que ça dérègle sa journée ensuite. La jolie brune cesse d'écrire puis pose ses mains jointes sur son bloc notes. Elle entrelace ses mains avant de relever les yeux vers lui.
« Nous avons bien avancé, déjà, je trouve. Notre séance touche à sa fin, Gabriel, j'espère que les suivantes seront tout aussi constructives. vous n'en avez peut-être pas encore l'impression, mais je vous assure que vous êtes sur la bonne voie.
En attendant notre prochaine séance après les fêtes, sachez qu'une réunion de groupe qui se tiendra début janvier avec mon collègue Neal, je vous conseille vivement d'y aller, je pense que ça vous fera du bien d'écouter d'autres pensionnaires. »
|
| | | | Sujet: Re: I have to talk... Right? [Terminé] Mar 8 Jan - 23:19 | |
| Gabriel est bien trop stressé pour se focaliser sur le visage de sa thérapeute. Il faut dire d'ailleurs qu'il a plutôt tendance à regarder ses pieds, ses doigts, à jouer avec son écharpe ou réfléchir à ce qu'il va lui répondre pour réussir à la regarder comme une jolie femme. Cela n'empêche pas qu'il la trouve belle, et c'est d'ailleurs cette chose là qui l'a marqué en premier. Mais maintenant, il n'y pense plus du tout ! Il est bien trop rattrapé par son passé, il réfléchit bien trop sur ce qu'il va/peut lui dire... Le musicien a carrément la tête ailleurs même... Lui expliquant qu'il a bien évidemment compris qu'elle est ici pour l'aider et non pas pour l'embêter, il se met à sourire à nouveau quand elle lui fait remarquer qu'il a capter le but de ce rendez vous.
Trouver mes réponses ?...
Répète t il, perplexe. Gabriel ne sait absolument pas comment il va pouvoir tirer une conclusion de son expérience. Comment va t il réussir à se comprendre ?... Il y a réfléchi longtemps et il se demande si c'est vraiment à l'aide d'une seconde personne qu'il réussira à comprendre ce qu'il lui arrive, pourquoi il est comme ça et pourquoi il a fait ce qu'il a fait par le passé.
C'est possible...
Haussant les épaules, Gabriel se sent un peu fatigué. Il ne sait plus trop quoi lui répondre, et n'a pas envie de lui expliquer pourquoi il reste sur San Francisco, la vraie raison. Elle trouverait sans doute ça idiot... Bien sur, elle n'est pas là pour le juger mais pour l'aider ; Gabriel ne peut s'empêcher d'être un peu paranoïaque sur le sujet... Alors qu'il réfléchit encore un peu à ce qu'il peut lui dire, Kathryn lui explique qu'ils en arrivent à la fin de leur séance. Quelque part, ça n'est pas plus mal mais le temps est vite passé.
Oh oui... Les réunions de groupe...
Répète t il avant de lui sourire.
Merci beaucoup.
Ajoute t il avant de se lever. La réunion de groupe, ça aussi, ça lui fait un peu peur... C'était déjà un exercice difficile de se confier devant une personne, alors tout un groupe... >< Gardant tout de même un sourire sur les lèvres, il vient lui serrer la main avant de s'éclipser dans sa chambre, un peu tendu.
Fin de la scène. |
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