|
|
| Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] | |
| Auteur | Message |
---|
| Sujet: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Jeu 13 Déc - 18:29 | |
| Cela ferait bientôt un mois et demi que Judith Callaghan travaillait au fameux Centre Adam Hawkes, et décidément, elle ne s’y habituerait jamais. Son sens de l’orientation, semblable à celui d’une loutre bourrée une nuit par temps de brouillard lui jouait quotidiennement des tours. Et puis cette manie que les choses avaient de disparaître au moment où elle en avait le plus besoin… Dernier exemple en date, la cafetière. Elle ignorait où celle-ci avait bien pu aller traîner, et cela l’ennuyait profondément – elle peinait à commencer à travailler sans sa dose quotidienne de caféine.
Dans le fond, la jeune femme n’était que stagiaire ici, contrairement aux autres thérapeutes, bien ancrée au centre et qui avaient leurs habitudes. Elle, elle se sentait différente. Inexorablement. Mais cette idée n’était pas pour lui déplaire. D’un pas vif, les cheveux ébouriffés et le regard un peu paniqué, elle parcourut les nombreux couloirs, salua quelques résidents croisés qu’elle connaissait de vue, et s’efforça de retrouver sans trop de détours le bureau d’un des principaux thérapeutes ici, un dénommé Peter Davis. Jude le connaissait assez sur le plan professionnel, assez peu en dehors. Pour elle, il représentait le mentor idéal, malgré ses singulières méthodes et son caractère cynique. Elle lui vouait une inébranlable admiration et adorait l’observer dans son travail. Car il était indéniablement doué.
Après quelques hésitations, elle parvint sans trop de mal dans le secteur du centre réservé aux bureaux du personnel. Elle songea que peut-être, un jour, elle en aurait un à elle. Pour l’instant, elle devait se contenter des quelques salles mises à disposition. Victorieuse, la jeune femme s’arrêta à quelques mètres du bureau pour se recoiffer et espérer être présentable. Inévitablement, Peter Davis l’intimidait – d’abord par la différence d’âge, la différence de savoir, et la prestance de l’homme. Enfin, elle s’avança au niveau de la porte légèrement ouverte, mais n’osa pas pénétrer dans l’antre avant d’en obtenir l’autorisation. Son poing se leva et frappa contre le bois.
« Bonjour ! C’est Judith. Je peux entrer ? »
Il devait être présent, elle s’en était informée à l’accueil avant de monter. Aujourd’hui était un jour tranquille, il n’était probablement pas débordé comme souvent. Les patients affluaient, et obtenir un rendez-vous avec lui était particulièrement difficile. Heureusement, Judith y parvenait généralement sans trop de mal. Elle osa jeter un léger coup d’œil par l’entrebâillement de la porte mais, en ne voyant pas la silhouette de celui qu’elle considérait comme son mentor, elle resta plantée au beau milieu du couloir, indécise.
|
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Jeu 13 Déc - 19:36 | |
| Comme à son habitude, Peter prend ses aises dans Le Foyer, depuis qu'il y travaille, il y a ses repères, et fort heureusement, son planning reste toujours un vrai mystère pour lui-même, il n'est pas du genre à vouloir s'agacer avec des journées déjà écrites, alors, il laisse l'administration gérer tout ça et le prévenir quand quelqu'un doit passer dans son bureau. Cependant, le problème, c'est qu'il s'absente souvent pour des raisons assez inconnues en réalité, la plupart du temps, c'est quand son thermos est vide, une journée sans café c'est l'enfer, non ? Peter s'en va donc le remplir, il aime squatter la cafétéria pour y voler le café et se faire sa propre réserve, il ne prévient jamais à l'avance, et heureusement, sinon il pourrait avoir bien des collègues sur le dos, en plus, il n'a pas pour habitude de laisser des traces. Une fois le tout rempli, il referme le thermos, et tel un ninja furtif, il retourne à son bureau l'air de riant, Judith doit passer et il n'est pas encore présent, rah lala, incorrigible n'est-il pas notre amour de thérapeute ? Mais qui peut en vouloir à un bel homme approchant de la crise de la quarantaine ? (a)
Parcourant le couloir, il aperçoit justement son « assistante », oui, il se doit de la former à la perfection, et autant dire qu'il ne la ménage pas, mais bon, c'est sa manière à lui de lui montrer comment on devient un bon thérapeute, d'ailleurs il n'a pas réellement à se plaindre d'elle ! Et qui viendrait se plaindre de ses méthodes d'enseignement ? Hormis Katheryn, m'enfin. Peter décide de s'approcher d'elle sans trop faire de bruit, et la voyant jeter un coup d’œil dans l’entrebâillement de la porte, il sourit et passe à coté d'elle en l'ouvrant entièrement, avec la réplique qui tue, on ne change pas les bonnes habitudes !
« Oh, Judith, désolé, je me suis absenté pour une urgence, mais dis-moi … C'est un peu pervers d'espionner les gens dans leur bureau, non ? », il rit quelque peu, oui, c'est vrai, c'est très pervers d'espionner autrui, surtout son mentor, mais bon, si il devait juger aussi sur le nombre de fois il a joué les indiscrets … La peine de mort serait remise ! Bref, il passe la porte et part vers son bureau, prenant place sur son fauteuil, il ouvre le thermos, verse du café dans sa tas, et fixe Judith en la laissant entrer.
« Bon, hormis cette révélation sur tes penchants pervers, je ne me souviens pas qu'on devait se voir aujourd'hui, tu as besoin d'un service en particulier ? »
C'est sur un ton un tantinet plus sérieux qu'il reprend le fil de la conversation, aujourd'hui il ne pensait pas la voir de si tôt, mais généralement elle vient toujours avec une raison au creux des mains, alors il s'attend à une petite réponse, savourant son café bien chaud. |
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Sam 15 Déc - 14:34 | |
| A sa plus grande surprise, son supérieur hiérarchique ne se trouvait pas dans son bureau, contrairement à ce qu’elle pensait. Elle sursauta en entendant sa voix grave derrière elle et fit volte-face. Un sourire malicieux aux lèvres, l’homme lui adressa un regard entendu avant de la dépasser et de s’engouffrer dans son bureau. Judith afficha une mine gênée l’espace d’un instant, mal à l’aise à l’idée de s’être encore attirée les moqueries de Davis, mais elle retrouve finalement son assurance. Il ne lui avait jamais fait peur, il l’amusait plutôt. Elle aimait bien l’écouter, puisqu’il avait toujours une multitude d’anecdotes croustillantes sur divers sujets.
« Loin de moi l’idée d’être perverse envers vous », rétorqua la blonde sur le même ton un brin sarcastique. « Je croyais que vous étiez là… »
Son regard se posa sur le thermos de café qu’il tenait contre lui, et elle se demanda qu’est-ce qu’il avait bien pu traficoter. Un silence plus tard, la jeune femme le suivit dans son bureau ; l’observa s’installer confortablement dans son fauteuil et se servir généreusement d’une tasse de café. Elle balaya le bureau des yeux, tout en réfléchissant au motif de sa venue. Elle aurait presque oublié, avec toutes ces émotions. Elle faillit lui demander si, par un grand hasard, ce ne serait pas lui qui avait embarqué la cafetière, privant ainsi tout le personnel de sa dose de café, mais s’abstint finalement. Inutile de s’attirer une fois de plus les foudres de son formateur, si prompt à lui trouver quelque chose à redire.
« J’ai l’impression que tout disparaît, ici » commenta-t-elle finalement. « Vous n’auriez pas vu les dossiers des résidents, par-hasard ? Je voulais me renseigner sur les derniers arrivants, impossible de mettre la main dessus… »
Elle avait parcouru tout le centre, en vain. L’idée d’être victime d’un complot lui traversa l’esprit. Et si c’était habituel au centre ? Si tous les « bleus » passaient par cette étape ? Dans le fond, elle n’était là que depuis presque un mois et demi, en parallèle à ses études. Elle ne connaissait pas grand-chose du Foyer… Peut-être que c’était une vieille coutume un peu étrange à laquelle tous les nouveaux devaient s’y soumettre. Mouais. Elle était peu convaincue.
« Sinon ce n’est pas grave, je me débrouillerai… »
Elle observa Peter boire tranquillement son café comme si de rien était, et se demanda s'il s'intéressait un tant soit peu à ce qu'elle avait à dire ; elle tenta ensuite de déceler un quelconque sentiment sur son visage. Peine perdue. Cet homme était décidément aussi expressif qu’un potimarron planté dans le jardin.
|
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Dim 16 Déc - 17:26 | |
| La réponse de sa stagiaire l'amuse, c'est bien la une personne agréable à vivre à ne pas toujours prendre ses paroles de travers, rares sont les personnes qui ont la capacité de supporter les manies et les sarcasmes de Peter, mais chez Judith, c'est une habitude, il s'amuse avec comme il pourrait s'amuser avec une petite fille, à lui apprendre un peu la vie dans le rire et les sarcasmes. Peter sourit donc fièrement à sa réponse, la fixant tout en buvant son café, apparemment elle n'est pas là pour taper la discute durant des heures, mais elle est à la recherche d'un fameux dossier que le thérapeute semble se souvenir avoir en sa possession. Mais bon, si tout disparaît comme elle le dit si bien, c'est que Peter passe très souvent dans les parages, il semble néanmoins assez indifférent à son problème, après tout, pourquoi ne pas directement lui demander de lui donner ? Depuis ce petit mois et demi elle pourrait commencer un peu à anticiper ses mouvements, elle qui passe la plupart de son temps au centre à regarder son mentor faire à sa manière son travail, il va donc prendre une mine un peu abattue avant de lui répondre comme un enfant se sentant presque coupable.
« Oh monde cruel, pourquoi fais-tu de nous les victimes des dossiers disparus et de la pénurie de café ! Aide donc ma charmante stagiaire à aller au bout de sa mission, celle de retrouver les dossiers des derniers résidents, et lance sur moi ta fureur ! » dit-il en sortant le fameux dossier qu'il jette maladroitement sur le bureau, comme-ci ce fameux dossier avait toujours été là. Et tel un miraculé, il écarquille les yeux, faisant mine d'être étonné de l'apparition du dossier.
« Mon Dieu ! Ils sont apparus tel le buisson ardent de Moïse ! Comme mon prof' de philosophie me la toujours dit au lycée, il suffit de faire appel à une force supérieure pour voir ses problèmes résolus, il avait donc raison … », il affiche une mine apeuré par ce qu'il dit être une apparition d'une force divine. Lui qui ne croît pas en la religion, c'est une manière de s'en moquer que de l'utiliser dans un sarcasme enfantin ! Enfin, maintenant elle a ce qu'elle veut, mais il ne veut pas la voir partir maintenant, ce serait dommage de perdre une aussi charmante compagnie se dit-il.
« Avant de partir l'esprit plus léger et le dossier des résidents à la main, je voulais te toucher deux mots, je voulais te proposer de prendre mon rôle lors d'une thérapie, ça te dit ? Naturellement je serais présent, après, à toi de voir avec quel résident tu désires avoir une séance de thérapie ! »
Oui, il n'a jamais pensé à lui faire prendre sa place, et en réalité l'idée vient de lui venir, un sujet où il va sans doute pouvoir débattre avec elle, et il sait qu'en étant présent il ne pourra se dispenser de faire quelques commentaires, mais il est temps de voir si en un petit mois elle a retenue les fondamentaux d'une thérapie. Malheureusement, il se doute aussi qu'il va devoir assister à une séance de thérapie qui ira sans doute à l'encontre de ses manières et de ses principes, mais c'est le risque de former quelqu'un. |
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Lun 17 Déc - 19:27 | |
| Judith se doutait fortement que son supérieur formulerait une réponse de ce goût-là, comme à son habitude. Toutefois, cette fois-ci, cela dépassait toutes ses espérances. Un léger rire lui échappa sans qu’elle ne rentre davantage dans son jeu, toutefois. Un vrai gamin. Elle ignorait si le gamin en question possédait des limites ou pas, puisqu’elle ne le connaissait pas encore suffisamment. Après sa longue tirade théâtrale, il sortit ce que recherchait la jeune femme et jeta négligemment le dossier sur son bureau. Elle tendit la main pour s’en emparer et, après un froncement de sourcils entendu, répliqua :
« Vous remercierez le type là-haut de ma part, ce serait gentil. Vous êtes sûrement de bons copains tous les deux ».
Une image de Peter Davis et du fameux Dieu en train de discuter autour de biscuits secs et de thé traversa son esprit, et un nouveau sourire éclaira son visage. Il fallait vraiment qu’elle arrête de se faire des monologues dans sa tête et d’imaginer des choses aussi stupides… Judith n’avait pas grandi dans une famille croyante, et la religion la laissait généralement perplexe. Mais l’idée d’étudier toutes les religions possibles sur terre ne lui déplaisait pas, au contraire. A part à ce niveau-là, elle parlait rarement Dieu et autres anges gardiens.
L’homme retrouva son sérieux quelques instants plus tard, en lui proposant de prendre son rôle, en quelque sorte, lors d’une prochaine séance. Judith se sentit légèrement mal à l’aise à cette évocation. Elle ignorait si elle se sentait prête à entrer dans la fosse aux lions… Elle n’était qu’une stagiaire ici et le centre était son premier véritable cas pratique. Elle ne se sentait pas prête à être autonome. Enfin…
« Heu… Oui, pourquoi pas. Je ne sais pas trop si je suis capable de m’en occuper, mais… Toute expérience est bonne à prendre. Tant que vous ne me lâchez pas seule dans la nature, je peux essayer ».
Une nouvelle métaphore, tout aussi stupide que les précédentes, flotta dans son cerveau. C’était un peu comme si elle apprenait à faire du vélo, une fois les petites roues enlevées – après tout, elle s’occupait déjà de quelques résidents du foyer - et Peter tenait le guidon. Restait à savoir maintenant si, en se lançant seule sur la route, elle ne risquait pas de tomber…
|
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Mar 18 Déc - 12:42 | |
| Peter la fixe, décidément, Julie sait y faire avec, au moins quelqu'un qui sait répliquer à ses petits délires personnel, il lui sourit, et fait le garçon tout content, comme un enfant qui est fier qu'on partage avec lui son petit jeu, il reporte ensuite son intention sur son café et en boit une nouvelle fois une gorgée.
« Sans problème, je suis passerais le bonjour, on se voit souvent et on se fait même quelques bouffes au restaurant, quelqu'un de très aimable ! », dit-il d'un air ironique, roh, dîner avec Dieu c'est tellement plaisant se dit-il, même si en réalité il mange souvent seul dans les restaurants quand il en a envie.
Quand Judith répond à sa proposition, il se doute bien qu'elle ne sera peut être pas très sûr d'elle durant sa première thérapie, mais bon, il faut bien se lancer un jour ou l'autre, non ? On ne peut pas non plus tout apprendre sur la théorie, quand lui a quitté la médecine pour la thérapie, il n'a pas fait de théorie et a préféré essayer sans perdre de temps, il n'est pas du genre à retourner à la vieille école pour apprendre un métier dont on lui a déjà parlé. Pour Judith, c'est différent, pour le moment elle n'est que stagiaire, mais un jour elle sera thérapeute et il lui faut savoir si cela lui plaira, puis comme elle le dit si bien, toute expérience est bonne à prendre.
« Je ne doute pas une seule seconde de ta réussite, et comme je te l'ai dis, je serais là, donc je pense que tu te sentiras à l'aise … Un bel homme à tes cotés pour apprendre ton métier, c'est pas le rêve de toute stagiaire ? » dit-il en lui faisant un petit clin d’œil, l'air de dire qu'il sera son preux chevalier qui viendra à sa rescousse. Peter préfère la détendre un peu, lui n'a jamais eu de problème à mener une thérapie, mais il est certain qu'en étant présent elle se sentira plus à l'aise que toute seule, le jeune maître jedi sait que sa jeune padawan saura manier le sabre laser avec élégance (a) ! Puis bon, il n'a jamais assisté à une thérapie sans en être l'acteur principal, pour lui aussi ce sera une toute nouvelle expérience ! Il lâche finalement sa tasse, fait mine d'être sérieux et sort un argument de motivation peu convainquant, mais au fond, il le pense peut être réellement.
« Aller, pour te faire plaisir, si tout se passe bien, tu auras le droit de dîner dans un somptueux restaurant avec toute la bande de Gasby le Magnifique ! Autrement dis, le beau et le parfait gentleman que je suis ! », il en rit un peu, mais bon, c'est assez amusant. |
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Mer 19 Déc - 18:56 | |
| Judith esquissa un nouveau sourire, appréciant le répondant de son interlocuteur. Peter continuait à raconter absolument n’importe quoi et elle, en pauvre mortelle qu’elle était, elle rentrait – et alimentait ! – son jeu ; lors qu’elle s’était promis de ne pas se livrer encore à de tels enfantillages. Résolution certes stupide et totalement dénuée du moindre intérêt. Si le monde était incapable de rire, il irait droit dans le mur. Elle oublia tous ces préceptes idiots pour enfoncer le clou d’un air entendu :
« Oh ! Aussi aimable que vous, je n’en doute pas une seule seconde ».
Comme toujours, Peter parvenait à retrouver son sérieux en un temps record, créant un contraste étonnant ; comme si deux personnages complètement différents se partageaient le même corps. La jeune femme songea qu’il lui faudrait vraiment ralentir sur la caféine. Elle se remettait à songer à n’importe quoi…
Il lui faudrait sans doute une bonne dose de courage pour oser animer un jour une réunion, ou prendre en charge l’un des résidents du centre à elle toute seule. Elle le trouverait sans aucun doute, puisqu’elle avait choisi cette profession pour d’excellentes raisons. Devenir thérapeute, c’était son choix, sa vie. Après sa douloureuse expérience dans le monde très fermé de la danse classique, elle avait désespérément besoin de se raccrocher à quelque chose, et cette chose était le contact avec l’autre. Apporter de l’aide aux gens était noble. Un peu illusoire mais très noble. Bref, elle deviendrait une thérapeute, quoi qu’il en soit. Et il lui faudrait bien un jour se lancer dans le grand bain, suivant l’expression.
Très vite, Peter redevint malicieux et lui adressa une nouvelle remarque joyeuse. Une lueur amusée éclaira le visage de Judith. Evidemment, la double-personnalité était tellement changeante que même la jolie blonde peinait à le suivre. Elle réfléchit l’espace de quelques secondes à ce qu’elle pourrait répliquer.
« Bel homme ? Beau et parfait gentleman ? Un rendez-vous galant dans un restaurant chic ? » énuméra-t-elle avec un sourire charmeur. « Si vous vouliez me faire des avances, je crois que c'est réussi ! »
Un léger rire franchit le seuil de ses lèvres, satisfaite de la tournure des évènements. Elle adorait tourner divers sujets en dérision, surtout pour se moquer d’elle-même ou des autres. Surtout quand c’était uniquement pour détendre l’atmosphère.
« Cela dit, je sais bien que je suis irrésistible, et que c’est tout à fait naturel… » conclut la jeune femme avec un air malicieux, prouvant qu’elle ne pensait pas une seule seconde à ce qu’elle disait.
Il faut dire qu’elle se prenait rarement au sérieux !
|
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Ven 21 Déc - 12:20 | |
| Décidément, ils n'en finissent pas avec leur petit délire, et si Dieu existait, alors, ce dialogue pourrait lui plaire, mais comme le pense Peter, il faut être idiot pour y croire, voir même aveugle … Mais bon, il se passe d'en faire la remarque, il sait très bien qu'avec Judith ce n'est qu'un sujet de conversation porté sur la dérision, et rien d'autre, et c'est ce qui lui plaît et ce qui fait qu'il n'a aucun mal à s'amuser avec. Sa stagiaire est compétente dans bien des domaines, comme celui de le divertir comme personne d'autre ne le fait au centre, c'est la seule et unique personne avec qui il peut sortir des sarcasmes sans que cela ne parte en long débat sur son caractère et sa personnalité. Malheureusement, va t-elle lui plaire dans le domaine de la thérapie ? Cela reste à voir, il sait que son style est unique et que personne d'autre ne peut faire à sa manière, il faut être sacrément bien monté pour faire ce qu'il fait aux résidents du centre.
Peter reprend son sourire et lui répond.
« Oh, arrêtons de parler de lui, je risque de devenir rapidement jaloux ! » lui dit-il avec un petit clin d’œil qu'il glisse rapidement dans sa phrase, lui, jaloux ? Il faudrait déjà qu'il pense que quelqu'un puisse être aussi unique que lui.
Rapidement, Judith vient à reprendre ses mots, ce qui l'amuse, tout comme le suite de sa phrase, si il était encore assez jeune et sûr de lui, oui, il se pourrait qu'il la drague, mais bon, le connaissant draguer ne s'accorde pas du tout à aimer chez lui. Oh que non, l'amour, pour lui, c'est comme la religion, il ne faut pas y accorder d'importance, c'est un attrape couillon bien monté pour avoir le plus de personnes possible, un concept bien idiot. Cependant, cela ne va pas le déranger pour continuer à rentrer dans une petite histoire remplie de sarcasmes et d'ironie.
« Je viens de me faire avoir … Je pensais être plus subtile que ça, mais d'après ce que je vois, je suis percé à jour ! », dit-il en lâchant un petit rire. Lui, percer à jour ? Non, ça ne risque pas d'arriver de si tôt, c'est ce qu'il pense, mais avec Judith, c'est une histoire à approfondir, il ne doute pas du charme que la jeune femme peut avoir sur bien des hommes, mais sur lui, ça ne fait pas réellement effet. Il n'est pas du genre à aller accorder de l'importance au physique, et aussi belle soit-elle (a) il ne risque pas d'utiliser se prétexte pour la draguer.
Malheureusement, les prochaines paroles de la jeune femme le déçoivent un peu, elle semble ne pas réellement penser ce qu'elle dit, et pourtant il est vrai qu'elle peut s'avérer irrésistible, c'est assez navrant de voir à quel point l'être humain peut se sous-estimer à longueur de temps. C'est peut-être pour ça qu'il va tenter de la conforter dans l'idée qu'elle l'est réellement et qu'il ne faut pas non plus dire n'importe quoi.
« Bizarrement, je sens que ça sonne faux dans tes paroles, mais je t'assure qu'avec quelques années de moins, j'aurai peut être pu réellement tomber sous ton charme, une stagiaire tel que toi devrait s'affirmer un peu plus, non ?! »
Oui, s'affirmer dans le sens physique, car vis à vis de son travail à faire, elle s'affirme très bien et prend très aux sérieux son stage, il lui est déjà arrivé d'avoir un stagiaire peu motivé et toujours à se dire qu'il ne pouvait pas réussir … Et quand on s’apitoie devant Peter, il ne faut pas s'étonner du fait qu'il va tout de suite vous plonger dans une dépression longue et abominable ! |
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Dim 13 Jan - 12:10 | |
| Judith se mordilla légèrement la lèvre inférieure, une vieille habitude qui ne la quittait pas, tout en réfléchissant à sa future phrase. Ne rien perdre de son mordant, et surtout, ne pas briser ce petit jeu instauré entre eux, sans aucune concertation. Jude venait enfin de rencontrer un adversaire à sa hauteur ! Elle qui aimait tant les joutes verbales se languissait de croiser enfin quelqu’un qui pourrait lui répondre. Son nouveau mentor ferait parfaitement l’affaire. Et il devait peut-être songer à la même chose.
Bien sûr, Judith savait pertinemment que cela n’irait jamais plus loin. Draguer sérieusement celui qu’elle considérait comme son patron, quelle chose absolument absurde ! Surtout un type comme Peter Davis, un peu barjo sur les bords, mais bien sympathique. Au pire, elle ne risquait pas grand-chose. Mais elle était plutôt du genre à accorder une plus grande importance à l’amitié, sous toutes ses formes, plutôt qu’à l’amour. Trop de déceptions, trop de rêves brisés, l’avait conduite à refreiner ses ardeurs. Mais, toutefois, elle ne se lassait pas de ce genre de conversations !
« Vous êtes démasqué maintenant », renchérit-elle sur le ton de la connivence. « Vous n’avez pas le choix, je crois, vous êtes obligé de m’inviter à dîner… Ou, au moins, à prendre un café au Starbucks du coin ! »
Une flamme amusée brilla dans son regard. La trouvait-il réellement aussi jolie qu’il le disait ? Ou bien se moquait-il encore d’elle comme il en avait l’habitude ? Certes, ce genre de compliments lui allait droit au cœur. Mais Jude y accordait généralement peu d’importance, car ce n’était pas son fort. Peut-être se sous-estimait-elle parfois. Comme tout le monde. Mais elle préférait cela plutôt que se bercer d’illusions infondées.
« Venant de vous, ce compliment me touche énormément ! Mais je vous remercie… Je crois que je m’affirme déjà suffisamment. Je n’ai pas besoin d’en faire plus ! »
Elle baissa les yeux sur le dossier qu’elle tenait entre ses mains, perdue dans ses pensées l’espace d’un instant. Elle ne connaissait pas grand-chose de la vie privée de son mentor, mais le considérait comme un éternel célibataire qui peinait à se caser quelque part. Elle le trouvait assez mal placé pour faire le moindre commentaire à ce sujet, néanmoins, avec l'habituel ton un brin malicieux qui la caractérisait, elle conclut :
« Mais merci du conseil, j'en prends note. »
|
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Mar 15 Jan - 17:41 | |
| Le jeu ne semble jamais prendre fin avec Judith, et c'est ça qui est amusant, on dit souvent que les blagues les plus courtes sont les meilleures, mais Peter n'en a jamais pensé la même chose, déjà, il faudrait qu'il pense comme tout le monde, car être Mr. Toutlemonde ce n'est pas trop son truc à lui. Il ne lâche pas son petit sourire en coin, et se penche un peu plus sur son bureau en faisant mine de méditer entre le repas au restaurant et la café, lui, boire un café autre que celui de son thermos ? Possible, si il arrive à remplir son thermos avec la cafetière du Starbucks ! Bref, cessons de rire et retournons à l'instance comique de nos deux petits bouts de personnages, Peter revient à la charge, et malheureusement dans le but de clôturer la parenthèse pour reprendre sa journée comme il l'entend.
« Je suis partant pour le Starbucks, je ne suis pas certain qu'il vaut celui de mon thermos fétiche, mais pour vos beaux yeux ma petite Judith, je ferais tout ! », dit-il en souriant, si un jour Judith est prise dans un attentat à la bombe, Peter, lui, continuerait sa partie de poker sans se soucier de sa vie, mais bon, l'espoir fait vivre, non ?
Il est assez consterné de devoir mettre fin à cette petite entrevue, mais malheureusement il lui reste de quoi remplir sa journée, effectivement, il n'est pas toujours dans la liberté de s'évader du centre pour aller faire autre chose. Peter ne se rend compte que maintenant de ce qu'il lui reste à faire pour rendre des dossiers à l'heure pour Dean. Il croise les bras, écoute ce que Judith a encore à faire, et se renfonce dans son siège, clôturant définitivement la conversation.
« Si tu le dis … Bref, malheureusement, on va devoir en rester là pour aujourd'hui, j'ai encore du pain sur la planche, mais je vais te trouver un résident pour le petit projet dont je t'ai parlé ! Sur ce, tu connais le chemin, et j'espère avoir la meilleure des vues pour m'encourager à être un gentil thérapeute qui fera correctement son travail. » Peter ne perd pas le nord, mais reste néanmoins sérieux sur le travail qu'il lui reste, et si seulement il prenait l'habitude de s'y prendre avant le dernier moment. |
| | | | Sujet: Re: Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] Dim 27 Jan - 10:24 | |
| Judith, probablement comme Peter, ne pourrait rester toute la journée à déblatérer sur tout et n’importe quoi, même si elle le voulait. Ce petit jeu qui la liait à Peter, qui les amusait tous deux comme de grands enfants se devait de s’achever un jour ou l’autre. Ce fut son interlocuteur qui décida d’y mettre fin le premier, et la jeune femme ne pouvait l’en blâmer. Elle dodelina la tête, un sourire malicieux aux lèvres, et répondit sur un ton mi-figue mi-raisin :
« Parfait pour le Starbucks ! J’attends votre invitation avec impatience ».
Elle réfléchit un instant aux propos de son mentor, légèrement indécise. Lui trouver un résident ? Qui allait-il encore dégoter ? De toute manière, elle se méfiait toujours des plans légèrement foireux de Peter. Il n’empêche qu’à ses côtés, elle apprenait à une vitesse hallucinante ! Il lui désigna la sortie, elle approuva. Evidemment, elle avait encore une énorme masse de travail qui l’attendait et cette seule pensée la fit frémir. Cette petite conversation lui avait néanmoins changé les idées et elle se sentait désormais prête à retourner aux choses sérieuses.
« D’accord, prévenez-moi quand vous aurez déniché la perle rare ! Je suis impatiente de voir le résident choisi. Bonne journée, monsieur, et n’oubliez surtout pas de saluer Dieu de ma part ».
Sur cette ultime boutade, en écho à leur conversation, elle le salua d’un vague hochement de la tête et tourna les talons pour quitter le bureau, laissant Peter vaquer à ses occupations.
[Terminé]
|
| | |
Contenu sponsorisé
| | | | | Le sarcasme est le refuge des perdants | PV Peter Davis [Terminé] | |
|
Sujets similaires | |
|
Sujets similaires | |
| |
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|