« Oh peuple Romain, peuple Soumis ! » ;
Je suis né à San Francisco, et de mes souvenirs de jeunesse, je ne jurais que par l'argent de papa, la vie était belle et surtout, elle était rose, il est facile de se faire des amis quand nos parents ont un compte en banque aussi gros que Susan Boyle, mais quand on retombe sur Terre, on se rend compte qu'en réalité l'argent n'est qu'un facteur de popularité lors de notre adolescence. Oui, je n'ai jamais manqué de rien, et encore heureux, vous me voyez à la rue vous ? Non, sérieusement, je vaux mieux que ça, et je regrette sans doute d'avoir été aussi superficiel quand j'étais gosse, mais il ne faut pas m'en vouloir, c'est une maladie qui touche un gosse sur deux de nos jours, je ne suis qu'une victime (a) Néanmoins, même si j'ai vécu dans la richesse durant une dizaine d'années, je n'ai jamais manqué de respect à mes parents, je leur devais tout, et j'étais heureux de les avoir pour parent biologique. Malheureusement, un bonheur acquis vaut deux malheurs inconnus, et je l'ai appris à l'âge de dix-huit ans, quand je suis partis en fac de médecine, ma mère est morte d'un cancer, j'ai alors appris à vivre autrement. J'aspirais toujours à vouloir devenir médecin, et le fait qu'elle soit morte d'une maladie aussi désastreuse renforça se désir que j'avais depuis ma plus tendre enfance, seulement, mon père tomba dans l'alcool et dans la drogue, vous me direz, comment peut-on en arriver là à la quarantaine ? Simple … Perdez votre femme, votre travail et donc votre entreprise, celle sur laquelle vous viviez depuis toujours, et vous obtenez la déception, le malheur, et l'envie de s’autodétruire !

J'ai donc appris à vivre par moi-même, non, je vous rassure, Mc' Do n'était pas mon employeur, et j'en suis fier, je suis devenu stagiaire dans un hôpital, entre les études et le travail à l'hôpital, je pouvais aisément apprendre et vivre en même temps de ma personne, et c'est de là que je tiens mon caractère égocentrique et sarcastique. En vérité, je méprise plus que tout les personnes qui ne savent pas s'auto-gérer, c'est un calvaire, ils ont sans doute tous une raison d'être à la rue, mais ce n'est pas une raison pour se laisser aller à la mort, on a qu'une vie, non ? Je me trompe peut-être … Mais je n'ai pas souvenir que ma mère ait une neuf vies comme les chats ! Alors, après avoir terminé mes études, je me suis reconvertis quelques années après avoir exécré le métier de médecin, quand l'ouverture d'un foyer pour sans-abris fut ouvert, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai voulu en être. Oui, je déteste les moins que rien, ils me répugnent, mais je me suis dis que je pourrais les aider à retrouver le droit chemin en découvrant leurs problèmes et en les aidant donc à les résoudre.

Le temps a passé depuis, mon père est mort de la cirose, belle mort, non ? Au moins, au paradis ou en enfer, il pourra boire sans craindre la mort, et c'est sans doute à cause de tout ça que j'ai voulu rejoindre le foyer en 2012, deux mois après son ouverture, afin de me dire que ce que je fais avec ses jeunes, j'aurai pu le faire avec l'envie maladive de fumer de ma mère, et aider mon père a se rangé dans le droit chemin. Ouais, je suis une ordure, je profite des dépravés pour combler un vide affectif, mais ne sommes-nous pas tous égoïste ? C'est vrai, le sans-abris profite de nous pour se refaire une vie, le directeur pour se faire de l'argent même si c'est dans un fond noble, et nous, les employés, nous sommes là sans doute pour nous trouver un rôle, combler un vide, ou, s'abstenir pour les jeunes, profiter des jolies minois qui passent par là. Désolé, j'approche de la quarantaine, et à 35ans, je n'ai pas encore d'enfants, peut être devrais-je y trouver aussi un bonheur, non ?!